
Le ministre François Havyarimana dit que le système d'enseignement est favorable car il répond aux besoins du moment.
L’éducation est l’un des domaines-moteurs de la vie du pays mais la qualité de l’enseignement au Burundi a régressé malgré les efforts du gouvernement pour une instruction universelle. Des défis majeurs comme les effectifs trop élevés dans les écoles et le manque du matériel scolaire justifient cette situation. Quelles sont les priorités du ministère pour améliorer la qualité de l’enseignement étant donné que le gouvernement a accordé un budget considérable à ce ministère ? C’est l’une des questions posées au ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique François Havyarimana lors de la séance des questions orales du jeudi 20 octobre 2022.
Le Plan sectoriel de l’éduction montre les priorités du ministère pour faire face aux défis majeurs dans ce secteur, a répondu le ministre ayant l’éducation dans ses attributions François Havyarimana. Ces priorités sont centrées notamment de construire en hauteur pour ne pas manquer de l’espace de bâtir. Il s’agit aussi de se tourner vers les technologies de l’information en enseignant l’informatique au niveau de chaque commune. Dans cet objectif, chaque commune sera dotée d’une salle informatique d’ici 2027 et le plan d’action de cette année prévoit l’achat des ordinateurs. Une autre priorité du ministère est d’améliorer les programmes de formation en harmonisant les programmes dès l’école préscolaire à l’université. Il a souligné qu’une grande partie du budget accordé à ce ministère est épuisé par les salaires car plus de 80% des fonctionnaires sont du secteur de l’éducation.
Le ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique a souligné que le système d’enseignement actuel est favorable car, il répond aux besoins du moment. A la question de savoir si les primes des enseignants aux écoles d’excellence seraient régularisées, le ministre a expliqué que lorsque ces écoles ont commencé, la loi fixant les primes des enseignants n’avait pas encore été signée et la loi n’est pas rétroactive. Il a tenu à souligner que c’était des enseignants déjà engagés et qu’ils ont continué à percevoir leurs salaires. Par rapport au problème d’abandon scolaire, un député a suggéré la mise en place d’une loi sanctionnant l’irresponsabilité des parents. Le ministre Havyarimana a indiqué que le taux d’abandon scolaire est non seulement justifié par plusieurs facteurs dont l’irresponsabilité de certains parents, les grossesses non désirées, le redoublement répétitif et que le ministère est à l’œuvre pour faire face à tous ces facteurs.
Il fallait le redéploiement des enseignants
Les députés ont soulevé quelques défis du redéploiement et ont demandé si cette politique est bénéfique pour le pays. Le ministre a répondu que cette politique a été pensée pour désengorger les milieux urbains et servir les coins reculés qui manquaient d’enseignants. Selon lui, le gouvernement ne pouvait pas cautionner qu’il ait des enseignants rémunérés à la fin du mois alors qu’ils restent en ville sans travailler tandis qu’à l’intérieur du pays, le écoles manquaient d’enseignants. Il a reconnu que quelques retards au travail sont observés chez les enseignants qui ont été touchés par ce système et a conseillé aux directeurs des écoles de veiller à la résolution de ce défi.
Quelques suggestions ont été soulevées
Les locaux de l’université du Burundi sont usés, il faut les restaurer et agrandir les homes pour héberger tous les étudiants car ceux qui sont hébergés ne travaillent pas dans les mêmes conditions que ceux qui rentrent dans les quartiers. C’est une des suggestions des députés.
Grâce-Divine Gahimbare