Le berger principal de l’Eglise du Plein Evangile au Burundi sur le comportement des serviteurs de Dieu, leur participation dans le développement durable, l’encadrement des Eglises et les Confessions religieuses par le pouvoir public pour contribuer aux projets de développement et bien d’autres sujets, l’Apôtre Charles Nduwumukama a insisté sur l’encadrement des membres des Eglises par le pouvoir public dans la plantation des arbres et leur entretien partout où ces dernières sont installées. C’était lors d’une interview qu’il a accordée au Le Renouveau, le 25 novembre 2022 à Gitega.
Le Renouveau du Burundi (L.R) : Monsieur Apôtre c’est un réel plaisir pour nous d’avoir accepté nous accorder cette interview. Pouvez-vous décliner votre identité pour les lecteurs du journal Le Renouveau du Burundi ?
Apôtre Charles Nduwumukama (C.N) : Je m’appelle Charles Nduwumukama. Je suis Apôtre de l’Eglise du Plein Evangile au Burundi. Je ne suis pas le représentant légal mais je suis le berger principal de cette Eglise.
L.R. : A la découverte de votre identité, vous êtes serviteur de Dieu. Comment les gens comme vous, ayant la vocation de servir Dieu contribuent-ils dans le développement socio-économique du pays ?
C.N : Nous, serviteurs de Dieu devons savoir une chose : l’homme est trinité. C’est-à-dire qu’il a besoin du spirituel, le moral, le caractère. Il a besoin de changer le comportement au niveau de l’âme. Mais aussi il a besoin de se développer d’une façon physique. Quand nous prêchons la parole de Dieu, cela va avec le développement, pour dire que la parole de Dieu va avec le développement. Une personne qui a reçu Jésus dans son cœur sans la moindre idée de chercher à se développer physiquement n’ira pas loin. Si une telle personne se dit être serviteur de Dieu, c’est très dangereux de servir le Seigneur sans utiliser ses propres mains. Le développement commence à partir de sa famille. Elle doit être à la hauteur de faire vivre sa famille, parce que l’Eglise commence dans la famille. Un serviteur de Dieu doit avoir un logement pour sa famille, il doit être capable de nourrir sa famille et avoir des projets pour celle-ci. Donc vous comprenez très bien que de telles personnes sont capables de contribuer au développement de la société.
L.R :Le nombre de chrétiens au Burundi s’évaluerait à plus de 90 pour cent de la population, pensez-vous que ceux-ci peuvent se partager un projet commun susceptible de contribuer au développement du pays ?
C.N. :Merci de votre pertinente question. Pendant les séances de moralisation, j’ai proposé à ce que le Ministère de l’intérieur garde un œil vigilant aux Eglises qui sont devenues nombreuses au Burundi. Le même ministère devrait créer un cadre d’encadrement de ces églises pour les encourager à participer dans la préservation de l’environnement. Les membres des églises qui ne sont pas capables de contribuer dans la construction des écoles, des hôpitaux….peuvent planter des arbres et les entretenir. Ils peuvent tracer des caniveaux pour éviter les ruissellements etc. Il suffit que le gouvernement montre à des églises en groupement des terres à planter des arbres. Cela permettra à la préservation de l’environnement par les chrétiens encadrés dans ce sens. Il faudrait penser à une loi qui oblige les églises de planter des arbres partout où elles sont installées. De cette façon le Burundi sera couvert de forêts. Je propose cela au président de la République et au Premier ministre. Une fois réussi ce projet les chrétiens auront énormément contribué dans le développement du Burundi.
L.R : Revenons à votre organisation « Eglise du Plein Evangile ». Quels sont concrètement les projets de développement avez-vous à votre actif ?
C.N. : Nous avons construit des Eglises en matériaux durables. Même celles qui avaient été construites en briques adobes ont été reconstruites en matériaux durables. La charité commence par soit même dit-on. Nous avons créé des groupements de solidarité assimilés à des coopératives. Vous pouvez trouver dans une paroisse vingt groupes de solidarité par exemple. Les membres de notre église se mettent ensemble pour développer des projets d’agriculture ou de l’élevage. Moi-même je pratique l’agriculture, l’élevage de porcs et des vaches. Dans notre Eglise tu ne peux pas devenir pasteur sans avoir une activité génératrice de revenu. Un pasteur fainéant n’est pas un pasteur. Le pasteur doit servir sa famille et la nation. Nous avons ensuite construit des écoles primaires, secondaires et techniques.
L.R. : Pour terminer comment expliquer la violence souvent renseignée au Burundi au moment où les chrétiens sont évalués à plus de 90 pour cent de la population? Ne croyez-vous pas que vos efforts de prêcher Dieu sont vains ?
C.N. : Vous savez ; c’est difficile. J’ai travaillé en tant que président de l’organe de régulation et de réconciliation pour les confessions religieuses au ministère de l’intérieur. J’ai eu beaucoup d’expérience de ces violences qui commencent même à l’intérieur des églises elles-mêmes. J’ai compris que finalement les soient disant serviteurs de Dieu ne sont pas appelés par le Seigneur. Celui qui est appelé par le Seigneur ne peut en aucun cas être violent. Il doit être source de bénédiction et de paix dans la famille, à l’église et dans le pays. La plupart des gens qui se disent être les envoyés de Dieu sont souvent des insensés qui nuisent à la société. Cependant, des chrétiens burundais épris de paix existent et font vivre la nation par la prière et le travail à commencer par les hautes autorités du pays comme le président de la République.
L.R.:Merci de l’entretien
C.N. : C’est moi qui vous remercie plutôt