Le Maire de la ville de Bujumbura, Général de Brigade de Police, Jimmy Hatungimana, tranquillise les citadins qu’en cette période des fêtes de Noël et de nouvel An, la sécurité est bien assurée car les comités mixtes de sécurité sont à l’œuvre. Dans une interview qu’il a accordée au Le Renouveau du Burundi, le 24 décembre 2022, il insiste également sur l’environnement et l’hygiène. Pour lui, ces éléments sont parmi les plus vitaux dans la sécurité de l’être humain.
Le Renouveau du Burundi (L.R) : Pouvez-vous décliner votre identité aux lecteurs du Le Renouveau du Burundi ?
Le Maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana (J.H) : Bonjour à vous tous qui lisent Le Renouveau du Burundi, je réponds au nom de Jimmy Hatungimana, et je suis membre du corps de sécurité avec un grade de Général de Brigade de Police. Je suis un ancien étudiant de l’Université Pédagogique Nationale de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Je suis diplômé en Psychologie, option Orientation Scolaire et Professionnel. Je suis marié, père de cinq enfants. J’occupe aujourd’hui le poste de Maire de la Ville de Bujumbura depuis le mois de juillet 2020.
L.R : Les habitants de la ville de Bujumbura entrent dans la période des fêtes de Noël et du nouvel An 2023. Pouvez-vous les tranquilliser sur la sécurité qui, autrefois connaissait la perturbation pendant la célébration de tels moments ?
J.H : Merci beaucoup. C’est vrai nous approchons vers la fin de l’année. Nous avons exactement deux fêtes très convoitées dans notre pays. Les fêtes de Noël et de nouvel an sont des fêtes historiques qui font l’objet de célébration par la population burundaise. Dans l’ensemble, la sécurité est bonne. Cependant, il s’observe des cas de vol dans les ménages, des cas de viol, la consommation des stupéfiants qui est devenue monnaie courante surtout chez les jeunes, il y a aussi la prostitution. Tout cela constitue de menaces à la sécurité des citoyens. Nous devons combattre ce genre de comportement qui porte atteinte à la sécurité du pays en général et à la Mairie de Bujumbura en particulier. C’est à travers la quadrilogie que nous nous sommes engagés à opérer pour mettre hors état de nuire tous ceux qui s’adonnent à des crimes de tout genre. Pour faire face à ce fléau, nous organisons des réunions dans les zones périphériques de la Mairie et le message adressé à la population est clair. Quiconque se rend coupable de tels crimes doit être punis conformément à la loi. Mais aussi le message a des aspects d’accompagnement éducatif pour les jeunes adolescents qui s’adonnent à la consommation des stupéfiants et à la débauche. Nous voulons une jeunesse équilibrée avec une éducation sans reproche. Nous devons tous veiller à la sécurité.
L.R : Qu’est-ce que vous envisagez faire concrètement pour sécuriser la Mairie de Bujumbura en ces jours de fête ?
J.H : Nous devons savoir que le pays est en paix. Nous avons des corps de défense et de sécurité nationale qui veillent sur la sécurité des citoyens. Ces corps sécurisent aussi la Mairie de Bujumbura. Nous avons fait des réunions d’échange à l’intention des corps de sécurité et des citoyens pour nous mettre d’accord sur rôle de chaque partie prenante en matière de sécurisation de la Mairie, chacun dans les limites de la loi. Et nous sommes confiants que tout se passera bien surtout que nous allons suivre de prêt les mouvements des gens dans les lieux de fêtes avec des permissions préalables à tous ceux qui voudraient fêter ensemble sur les lieux publics. J’appelle la population de la Mairie de Bujumbura à fêter dans le calme, s’assurer de la préparation des veillées qui ne nuisent pas à la paix et la sécurité.
L.R : Certaines localités en Mairie de Bujumbura sont menacées par les effondrements de terres causés par les débordements des rivières pendant la saison de pluies et les maisons s’écroulent laissant leurs propriétaires en désolation totale. Avez-vous des solutions à ce défi ?
J.H : Merci. Nous avons un défi remarquable dans ce sens. Lorsqu’il pleut, les rivières débordent et causent des éboulements de terres provoquant à leur tour la démolition des maisons construites tout près de ces rivières. Pour faire face à ce problème, nous avons pensé à la plantation des en bambous sur les rives de ces rivières. Mais malheureusement ces bambous sont vite détruits par les gens irresponsables. Je m’adresse encore à la population de veiller à la sécurité des plantations d’arbres réservés à ces rivières. La population est aussi appelée au respect des règles qui régissent la construction des maisons pour leur propre sécurité.
L.R : Certaines voies de passage en Mairie de Bujumbura sont impraticables. Une opinion pense même à la disparition des projets de pavage des rues en Mairie de Bujumbura. Que pensez-vous de cette situation ?
J.H : Oui, la situation n’est pas bonne. Des rues sont devenues impraticables et c’est vraiment un défi qui nous tient à cœur. Vous avez vu que j’ai déjà commencé à impliquer la population de participer aux bouchages des voies délabrées en nid de poule. L’idée était de venir à bout ce défi. Nous avons l’espoir qu’en collaboration avec le ministre Dieudonné Dukundane, qui se donne corps et âme pour venir à bout aux difficultés liées aux infrastructures publiques notamment les routes, nous allons, ensemble, soutenir la politique nationale de développement des infrastructures nationales et les choses iront bien.
L.R. : Qu’est-ce que la Mairie est en train de faire pour rendre attrayant les sites historiques notamment les monuments se trouvant en Mairie de Bujumbura ?
J.H : Nous sommes en train de retravailler ces monuments pour les rendre plus attrayants par la préservation de l’hygiène. Par exemple nous entendons mettre des lieux d’aisance sur chaque site. Là je citerais le cas du Monument du Prince Louis Rwagasore. Il faut construire à côté une toilette moderne. Nous pensons aussi à la place des martyrs de la démocratie et à la place de l’Indépendance etc. Nous pensons aussi à l’éclairage des grandes routes. Les activités de cet éclairage ont déjà commencé. Il suffit de passer sur la route qui mène à l’Aéroport international Mélchior Ndadaye pour faire le constat.
L.R. : Monsieur le Maire, quels sont vos loisirs préférés après les heures de travail ?
J.H : Mon repos préféré est de me rendre chez nous à la campagne sise à Muzinda pour faire des activités champêtres couplées aux activités d’élevage. Je m’occupe donc de mes champs et de mes troupeaux. En dehors de ces activités, je suive la music à la maison.
L.R : Et vous dansez ?
J.H : Pourquoi pas ?
L.R : Merci de votre Interview
J.H : C’est moi qui vous en remercie plutôt.