
L'un des objectifs de l'atelier est de contribuer à l'amélioration des droits de propriété au Burundi
La commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) a organisé, le jeudi 22 septembre 2022 à Bujumbura, un atelier de deux jours d’échange sur le droit à la propriété au Burundi. Plaider pour la sécurisation numérique des titres fonciers est l’un des objectifs.
Sous le thème « Droit à la propriété au Burundi: entre forces ignorées et failles exaltées, quelles réformes envisager? », Consolate Habimana, la vice présidente à la CNIDH, a précisé qu’il s’observe un problème lié au droit à la propriété, surtout dans le domaine foncier. « Ce domaine est confronté aux irrégularités matérialisées par la fraude dans les achats et les enregistrements des propriétés foncières », a-t-elle signalé. D’après elle, selon les informations glanées ici et là, le taux envoisinant 90% des procès enregistrés dans les Cours et Tribunaux concernent les conflits fonciers. « Par conséquent, ceux-ci occasionnent d’autres formes de criminalités dont les lésions corporelles, ensorcellement et les tentatives d’assassinat.», a-t-elle signalé. Elle a également ajouté que cette situation délicate risque de se compliquer suite à la démographie galopante et au vice d’enregistrement.
Conflits fonciers, une situation préoccupante pour le pays
Après avoir rappelé en quelques lignes les compétences de la CNIDH, Jacques Nshimirimana , président de la sous commission « promotion des droits de l’Homme » a signalé que la violation de ce droit à la propriété dans le silence, l’ignorance ou la cécité sont des défis qui subsistent. De ce fait, dit-il, au regard de cette situation inquiétante, les objectifs dudit atelier sont essentiellement de contribuer à l’amélioration des droits de propriétés au Burundi et plaider pour la sécurisation numérique des titres fonciers. Pour lui, la réalisation de ces objectifs constitue un gage de stabilité et d’une paix durable dans le pays. Car, s’inquiète-t-il, aucun pays imagé d’insécurité ne peut se développer.
Dépassionner les points de vue
M. Nshimirimana a précisé que la pendule est à hisser cette problématique au rang des grands défis nationaux. Pour ce, dit-il, les points de vue seront dépassionnés pour une meilleure protection du droit de propriété au Burundi. Des interventions sous forme d’exposés, explique-t-il, vont servir de prétexte pour mener des débats contradictoires et constructifs. Ceci, dit-il, pour améliorer la situation axée sur la mise en pratique des outils de suivi du domaine foncier.
Ndayisenga Donathe