Le mardi 20 décembre 2022, le Conseil national de la communication (CNC) a organisé un atelier d’enrichissement de son plan triennal (2023-2025) à l’intention des responsables des médias. Parmi les grandes priorités de ce plan figurent notamment la liberté de la presse et une bonne couverture médiatique des élections.
« L’atelier qui nous occupe aujourd’hui, se veut être un cadre de réflexion autour d’un draft de plan stratégique triennal du CNC rédigé par un consultant national, après une retraite de réflexion à Ngozi du 28 août au 2 septembre 2022. En élaborant ce plan stratégique, le CNC a pour vision principale la mise en place d’une feuille de route qui lui évitera de naviguer à vu jusqu’aux élections de 2025», a indiqué Vestine Nahimana, présidente du CNC lors de l’ouverture de cet atelier organisé par cette instance burundaise de régulation des médias. Afin d’avoir un document le plus complet, Mme Nahimana a fait savoir que le CNC a choisi de ne laisser personne derrière car dit-on, ce qui se prépare sans moi est contre.
S’adapter à l’environnement médiatique actuel
En élaborant ce plan triennal 2023-2025, le CNC compte être en phase avec les enjeux majeurs actuels de l’environnement médiatique à savoir les enjeux numériques, économiques, les enjeux professionnels et ceux liés à la qualité de l’information. A ce propos, le consultant Sacha Barikumutima qui a confectionné ledit document dresse un tableau d’un paysage médiatique qui a rapidement évolué passant de 103 en 2008 à 236 médias reconnus par le Conseil national de la communication. M. Barikumutima a également indiqué que la naissance des journaux en ligne a sensiblement agrandi la famille de la presse et pour bien assurer pleinement son rôle, le régulateur burundais s’est fixé cinq grands objectifs qui rentrent dans le cadre de la réalité médiatique du pays.
Priorités du plan triennal du CNC
Selon la présidente du CNC, parmi les grandes priorités figurent en premier lieu la promotion de la liberté de la presse. A ce niveau, il y a la professionnalisation du métier à travers l’utilisation d’un personnel ayant un contrat de travail et le renouvellement de la carte de presse. Pour cette dernière, l’activité a déjà commencé. Le CNC compte aussi intensifier la campagne de sensibilisation en faveur du respect du code d’éthique et de déontologie des journalistes et la loi sur la presse. Pour permettre aux professionnels des médias de s’améliorer au quotidien, le secrétariat des plaintes du CNC sera renforcé et les fautes professionnelles pourront être publiées régulièrement.
D’autres priorités qu’on trouve dans ce plan triennal concernent la couverture des élections de 2025, la consolidation de la régulation et de l’autorégulation, la promotion des TICs et le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du CNC à remplir pleinement son rôle de régulateur.
Les responsables des médias ont exprimé leur satisfaction quant au travail abattu par le CNC qui a tenu compte de leurs préoccupations en rapport avec leurs besoins en ressources humaines, matériels, financiers. Pour Jean Mitterand Ndayegamiye, directeur de la radio communautaire « Ijwi ry’umukenyezi de Giheta » en province de Gitega « c’est un plan dans lequel on trouve des besoins et des préoccupations de différents types de médias. Cela montre que ce document est le résultat des descentes que le comité exécutif du CNC organise régulièrement dans les organes de presse pour se rendre compte de la situation dans laquelle ils fonctionnent. Cette approche est très importante pour une activité de planification stratégique. »
Festin Ntiyumvamabwire