L’Association des anciens consommateurs de drogue a organisé, le mardi 12 mars 2024, une campagne de sensibilisation à l’éducation sexuelle en milieu scolaire à l’intention des journalistes et des enseignants. Les exposés ont montré que l’éducation sexuelle joue un rôle incontournable dans les milieux scolaires pour prévenir les mauvais comportements qui peuvent s’observer dans ces endroits.
Le conférencier, Thierry Nahimana, médecin à l’Hôpital roi Khaled, a fait savoir que la campagne sur la sensibilisation à l’éducation sexuelle a pour objectif d’identifier les problèmes et les barrières à l’accès à l’éducation sexuelle en milieu scolaire. Il est aussi question de voir ensemble les causes et les conséquences du manque de l’information sur la santé sexuelle en milieu scolaire.
Dr Nahimana a fait savoir que la culture burundaise considère la sexualité comme un sujet tabou. «Comme la sexualité est un sujet tabou, il est souvent difficile aux parents et aux enseignants de donner de vraies informations avec des termes adéquats sur la santé sexuelle. Par conséquent, les jeunes sont vulnérables devant cette situation d’ignorance et tombent parfois dans le piège du vagabondage sexuel», a-t-il précisé.
Il a, de ce fait, précisé que, malgré les tabous sur la sexualité au Burundi, de vraies informations doivent être données en milieu scolaire pour prévenir les grossesses non- désirées, l’abandon scolaire, la transmission des maladies sexuellement transmissibles notamment le sida, les infections sexuellement transmissibles et d’autres maladies.
Le journaliste est une pierre angulaire en matière de sensibilisation à la santé sexuelle
Dr Nahimana a rappelé que les médias sont des canaux par lesquels passent des informations qui peuvent contribuer à l’éducation de la population. Par conséquent, il leur a recommandé de donner de vraies informations sur la santé sexuelle afin que la population soit sensibilisée sur cette thématique.
Quant aux enseignants, il leur a suggéré d’avoir des informations suffisantes pour qu’à leur tour, ils puissent les donner aux élèves d’une manière précise et compréhensible.
Rose Mpekerimana