Elle atteint un stade inquiétant à Mitakataka
La population burundaise se préoccupe de la dégradation actuelle du climat d’entente entre les conjoints et la croissance du nombre de cas de violences faites aux hommes par leurs épouses. Toutes les catégories de personnes qui se sont entretenues la semaine dernière avec rédaction du quotidien Le Renouveau du Burundi affirment qu’elles constatent le contraire par rapport au passé. Le président de l’Association hommes en détresse, Boniface Nduwimana, demande ce lundi 24 février 2025 au gouvernement du Burundi de mettre en place des textes légaux qui sanctionnent les femmes qui commettent de tels crimes.
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Les habitants de la localité de Mitakataka vivent une surprise hors du commun. Ils précisent que les hommes subissent aussi des violences basées sur le genre perpétrées par leurs épouses. «Ces hommes ont peur de s’exprimer en public sous prétexte de ne pas perdre du respect dans le voisinage et de l’honneur social», racontent-ils. Ces hommes victimes des violences basées sur le genre sont souvent accusés d’être impuissants, inactifs ou invalides dans leurs familles.
Les femmes affirment qu’il y a, parmi elles, celles qui manifestent un comportement malhonnête dans la famille surtout quand elles gagnent plus d’argent que leurs maris. «Elles méprisent leurs maris de manière qu’ils n’aient plus de décision ni parole au foyer», fustigent-elles.
Mariame Habonimana, animatrice sociale de la colline Mitakataka reconnait que des hommes subissent aussi des violences basées sur le genre perpétiées par leurs épouses. Ces hommes n’osent pas le dire publiquement car ils craignent d’être ridiculisés et méprisés. «Il arrive même que des femmes du voisinage soumettent ce problème aux animatrices sociales, aux notables collinaires ou encore aux autorités administratives», dit-elle. Les habitants de Mitakataka demandent aux autorités habilitées de légiférer sur se problème social.
La dégradation de la culture et mœurs burundaises pointée du doigt
Du côté masculin, les hommes se posent de nombreuses questions pour savoir les causes de l’augmentation des cas de ces violences envers hommes. Au sein de l’Association des hommes en détresse, on ne sait pas s’il s’agit de la modernité ou de la dégradation de la culture, des coutumes et mœurs burundaises. «Nous ne savons non plus c’est la puissance violente, agressive ou téméraire de la femme contemporaine», dit Boniface Nduwimana, président de cette organisation de protection des hommes et l’homme en détresse.
Selon M. Nduwimana, quand on analyse bien les femmes qui violentent leurs maris, on trouvera que ce sont ces épouses ingrates, qui restent insatisfaites de ce qu’elles possèdent. «Ces femmes convoitent ce qu’elles voient ailleurs. D’autres encore veulent remplacer leurs maris dans leurs foyers pour occuper la place de la tête du foyer», poursuit-il.
Pour Chantal Irambogoye de la IIe Avenue du quartier Nyamugari dans la ville de Gitega, ces violences prennent racines dans l’acculturation de la société burundaise. Les cultures occidentales pénètrent et détruisent les valeurs burundaises. «Aujourd’hui, les Burundais se laissent malléables aux influences étrangères et à la déculturation. Vous trouverez par exemple des femmes presque nues qui circulent dans les rues, au marché et entrent même dans les eglises et sans se soucier des critiques. Que pensez-vous de l’avenir de leurs filles?», s’indigne-t-elle. Elle ajoute que les filles des parents qui injurient et frappent leurs maris devant leurs enfants feront le pire dans leurs foyers.
Nécessité de protéger les hommes victimes des VBG
Dans l’Association hommes en détresse, Boniface Nduwimana demande au gouvernement du Burundi l’élaboration et la mise en place des textes légaux qui condamnent et sanctionnent les violences faites aux hommes. Il se dit inquiet de la situation car elle a constaté que même les textes légaux sont conçus en faveur des femmes uniquement. «Quand on lit le code pénal ainsi que la loi réprimant les VBGs, tous les deux documents convergent sur le même point disant: Contre les VBGs faites aux femmes, déplore-t-il.
Selon M. Nduwimana, cet extrait permet aux femmes de violenter des hommes parce qu’elles savent que leurs cris ne vont nulle part car leurs violences ne se disent jamais en public. Il dit qu’elles le font aussi car elles connaissent que celle qui commettra de tels crimes ne seront pas sanctionnée puisque les textes légaux sont muets en la matière.
Médard Irambona (stagiaire)