
Diomède Vyizigiro : " Ledit atelier permettra de consolider les acquis des participants"
La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) et le ministère de la Justice avec l’appui du Centre des Nations unies pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDH) organisent du 25 au 27 octobre 2021 dans la province de Karusi, un atelier de renforcement des capacités à l’intention des avocats de l’Etat et des responsables des cellules sur les marchés publics.
Dans son discours d’ouverture, le président du CNIDH, Dr Sixte Vigny Nimuraba, a souligné qu’il est important que chaque Burundais comprenne que toute procédure de passation d’un marché public doit répondre à un certain nombre d’impératifs, tenant essentiellement au principe d’égalité dans le traitement des soumissionnaires, de la non-discrimination, de la transparence et de la neutralité de la commande publique.
C’est – à – dire que tous les soumissionnaires doivent être informés en temps utile du lancement du marché public, de ses points essentiels et des conditions à remplir. Selon M. Nimuraba, la bonne gestion des marchés publics est un parapluie contre la fraude, la corruption et la malversation économique qui rongent les deniers publics. Elle demeure un facteur d’équité et par conséquent un socle de la paix sociale et du développement pour tous. Avant de clôturer son discours, Dr Nimuraba a souligné que cette formation vise à renforcer les compétences des avocats de l’Etat et des responsables de la cellule de passation des marchés afin de bien assister les pouvoirs publics lors de la passation du marché, de l’exécution et de la gestion des contentieux aux marchés publics, tout en ayant toujours à l’esprit le respect des principes.
De son côté, le directeur des Affaires juridiques et du contentieux, Diomède Vyizigiro, a dit que l’organisation de cet atelier vient renforcer les compétences des participants pour être à même de s’acquitter convenablement de leurs missions. Les difficultés auxquels les uns et les autres pourraient être confrontés ainsi que les écarts à éviter dans le cadre d’un dossier des marchés publics, leur seront expliqués et enseignés par les experts formateurs de l’autorité de régulation des marchés publics.
Les enseignements devront changer leurs gestes professionnels ainsi que renforcer leurs capacités en matière de défense des dossiers relatifs à la passation des marchés publics.
Une bonne collaboration entre le ministère de la Justice et la CNIDH
Selon le directeur du Centre des Nations-unies pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale, Bouaka Louis Marie, cet atelier exprime la bonne collaboration entre le ministère de la Justice et la CNIDH. C’est un impératif catégorique et une condition sine quanon pour faire avancer la cause commune, celle de garantir et de protéger les droits de l’Homme. Selon lui, l’efficacité et la crédibilité croissante de la CNIDH traduisent la volonté politique du gouvernement d’asseoir une institution pour concrétiser sa vision en matière des droits de l’Homme. Les marchés publics, a-t-il dit, sont des transactions qui impliquent l’Etat et qui portent sur l’exécution des travaux publics. Et d’ajouter que la CNIDH a fait un choix judicieux en s’associant avec le corps des avocats pour une thématique inhabituelle.
Kazadi Mwilambwe