Le mardi 23 juillet 2024, coïncide avec le treizième jour de la caravane Inkebuzo. Le couple présidentiel s’est joint à la population, composée essentiellement de jeunes en vacances, dans les travaux de traçage des courbes de niveau sur la sous-colline Mabaho, colline Magara 2 , zone Magara de la commune Bugarama en province de Rumonge.
Prenant la parole après le mot de bienvenue du gouverneur de la province de Rumonge, le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a indiqué que les périodes difficiles qu’a traversées le Burundi ont permis à la population de se connaître. « De Ruzo en province de Muyinga et Kabonga en province de Makamba, deux zones du Burundi les plus éloignées l’une de l’autre, on est fier d’être Burundais partout où on arrive grâce à la paix recouvrée. C’est le moment de tirer profit de cette paix chèrement acquise en travaillant durement pour atteindre la vision de développement a-t-il précisé ». En se joignant aux jeunes dans les travaux de protection du sol, le chef de l’Etat a précisé que c’est une occasion de les sensibiliser sur les raisons qui ont fait que le Burundi ne soit pas développé alors que Dieu a tout donné comme capital de départ. Ainsi les jeunes sont appelés à aimer le travail car si l’on ne travaille pas, on ne pourra pas s’enrichir. Et de faire un clin d’œil aux fonctionnaires et aux mandataires politiques qui n’ont pas encore initié une activité génératrice de revenus en marge de leurs salaires car ils seront déboussolés au départ à la retraite ou à la fin du mandat.
Après avoir expliqué combien le Burundi n’est pas du tout pauvre comme cela est le chantage de ceux qui veulent s’emparer de nos richesses si l’on ne reste pas vigilent, M. Ndayishimiye conseille aux jeunes de préparer leur avenir radieux par le travail assidu. En effet, a-t-il dit, même les pays développés ont travaillé 24/24 h avant de nous imposer le service de 8/24h sous couvert de droit du travail. « Comment se développer quand on passe 2/3 du jour à se reposer ? ». C’est là qu’il a souligné que le temps qui part ne revient jamais et qu’il ne faut perdre aucune seconde dans l’oisiveté au risque de se retrouver en retard par rapport à l’année butoir pour évaluer la vision d’émergence en 2040.
Le président Ndayishimiye a tranquillisé les jeunes que malgré la distraction qui a marqué les adultes, l’avenir est rassurant car les Burundais prennent conscience que le Burundi est le jardin d’Eden, ce pays du lait et du miel que Dieu nous a offert comparativement à Canaan, terre promise aux Israéliens. Ils sont donc conscients qu’ils doivent développer ce patrimoine commun aux Burundais en transcendant les différences d’ordre ethniques semées par Satan et qui ont longtemps masqué leurs visages afin de ne jamais jouir des trésors du pays. Libéré de ce Satan après les crises qu’a connues le pays, les Burundais ont retrouvé leur unité et depuis que la Constitution a accordé la première place à Dieu, celui-ci bénit les œuvres de leurs mains. Ainsi, a-t-il poursuivi, les jeunes doivent garder à cœur d’où vient le pays, où il en est et où il va afin de se dévouer aux travaux visant à le développer en commençant par leur autonomisation financière pour ne pas vivre aux dépens des autres.
Réserver un espace pour les cultures vivrières
Le chef de l’Etat, Ndayishimiye, prêchant d’exemple, a indiqué que son fils est déjà millionnaire grâce à son élevage de cent porcs alors qu’il est encore sur le banc de l’école. Il a invité d’autres parents à entraîner leurs enfants avec les activités génératrices de revenus comme l’élevage de poules ou de lapins. Le président de la République s’est dit satisfait que les Burundais surtout la population de Rumonge ont déjà vu clair. Il salut et encourage les jeunes qui sont à l’œuvre avec le Programme d’autonomisation et d’emploi des jeunes (Paeej) même si ce dernier a été combattu. Fort heureusement, force est de constater que ses fruits autorisent tous les espoirs, a-t-il martelé.
Il a enfin conseillé aux habitants de la province de Rumonge de cultiver également les cultures vivrières et non uniquement des palmiers à huile.
L’abattoir moderne de Rumonge inauguré
Outre les travaux de traçage des courbes de niveau, le couple présidentiel a effectué une série de visites de certaines réalisations dans la province de Rumonge.
La première descente a concerné la coopérative Umuco sur la colline Kirama, zone Migende, commune Buyengero dans la province de Rumonge. Cette dernière promeut l’élevage de poules pondeuses et est financée par le Paeej. Le chef de l’Etat a également visité la société Life in arts au quartier Kanyenkoko dans la ville de Rumonge. Financée par le Paeej, cette société se charge de former les jeunes en différents objets d’arts. Albert Imanishimwe, un membre de la diaspora burundaise aux Etats-Unis en même temps président de la Confédération nationale des éleveurs de porcs a été également visité par le couple présidentiel. Avec ses 2300 porcs, il est le fournisseur du Paeej. Il promet de développer cet élevage comme au Danemark de façon à procurer au Burundi tous les devises dont le pays a besoin en 5 ans grâce à cette activité. Le chef de l’Etat a été satisfait par l’état des lieux de ladite confédération dont il est lui-même membre. Le président de la République a inauguré l’Abattoir moderne de Rumonge érigé en commune Mutambara, un véritable marché pour les éleveurs de petits et grands ruminants. Le passage de la caravane Inkebuzo force l’admiration et l’expression émotive de la part d’une foule de gens fous de joie de voir le couple présidentiel dans leur localité. Du jamais vu en province de Rumonge : des pagnes sur le passage du couple présidentiel, xplimant l’envie de l’embrasser.
Jean Etienne Ndayizigiye