Le président du Sénat Emmanuel Sinzohagera a participé a une réunion des natifs de la province de Bujumbura, le vendredi 10 décembre 2021, en commune Mutimbuzi. Le but était d’échanger sur le développement de ladite province en vue d’élaborer son Plan de développement
«Nous avons des objectifs qu’on s’est fixés dans différents secteurs de la vie de notre province. Il y a notamment la lutte contre les maladies liées à la malnutrition et l’érosion sur toutes les collines en traçant les courbes de niveau. Dans le secteur de l’enseignement, nous devons fournir des efforts pour que toutes les salles de classe soient dotées de banc-pupitres. Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, il faut la contribution de tous les natifs», a souligné le gouverneur de la province de Bujumbura Désiré Nsengiyumva.
Le manque de responsabilité, un défi majeur
Les exposés et les échanges ont insisté sur les secteurs phares de la province à savoir, la santé, l’éducation, l’agriculture, l’élevage et l’environnement. Les intervenants ont insisté sur les défis et les voies de solutions. Le manque de suivi des enseignants, le manque des manuels scolaires, le manque d’épreuves-types, etc. expliqueraient le mauvais classement de la province au niveau national. Différents intervenants ont dénoncé un certain manque de responsabilité partagé entre les natifs.
Le représentant de l’association des natifs Sopradebu, Pascal Ngendakuriyo, a indiqué qu’il y a des actions que les natifs peuvent entreprendre pour contourner ces défis. Il s’agit notamment de l’achat des manuels scolaires. Il a promis de discuter avec les administrateurs communaux sur la stratégie de collecter les fonds nécessaires pour l’achat de ces livres. Il a fait savoir qu’une machine photocopieuse au niveau de chaque DCE (Direction communale de l’enseignement) permettrait aux élèves d’avoir les épreuves-types pour mieux se préparer au test national.
Le développement doit partir des collines
Le président du Sénat Emmanuel Sinzohagera a souligné que le développement de la province revient aux natifs. «Nous devons d’abord aimer notre province pour la développer», a-t-il conseillé. Partant de l’expérience de sa colline natale, il a indiqué que le développement doit partir des collines. Il a expliqué qu’au sein de l’association des natifs de sa colline qui a élaboré un plan de développement de 10 ans, le suivi des écoles, des structures sanitaires, de l’eau et assainissement, les routes, etc. est plus rigoureux et le sens de responsabilité des natifs est accru. Il a sensibilisé les natifs de Bujumbura à passer aux actions concrètes. Selon lui, il y a des défis qui peuvent être transformés en opportunités d’affaires. «Nous faisons face au manque de semences sélectionnées, pourquoi ne pas se mettre ensemble pour fonder des centres semenciers. Ce n’est pas le gouvernement qui doit résoudre tous nos problèmes», a-t-il dit. Il a déploré le fait qu’il n’y ait pas de natifs de ladite province qui soient en train de créer des industries. Ce sont des investisseurs venant des autres provinces qui y louent des domaines pour y implanter des usines. «Nous avons une grande source d’eau potable, ‘‘Kinuke’’ que nous pouvons exploiter en tant que natifs. Le grand défi du développement de notre province dépend de ses ressortissants», a-t-il dit.
Grâce-Divine Gahimbare