
La ministre Ndacayisaba: «La capacité technologique du Burundi, comparée à celle de ses partenaires, est en pleine évolution».(Photo Claude Hakizimana)
Au cours de la séance plénière, du 8 janvier 2025 dédiée à l’analyse et l’adoption du projet de loi portant, sur la ratification par le Burundi du protocole de la Communauté de l’Afrique de l’est (EAC) sur les réseaux des TIC, la ministre de la communication, des technologies de l’information et des mèdias, Léocadie Ndacayisaba, a répondu aux différentes questions des élus du peuple.
Concernant les lamentations de la population face à la faible connexion d’internet dans certaines localités du pays, la ministre ayant les TIC (technologies de l’information et de la communication) dans ses attributions a expliqué que cette situation serait due au fait qu’il y a eu d’extension des zones habitables avec l’augmentation d’utilisateurs d’internet sans pour autant augmenter des infrastructures numériques dans ces endroits.
Face à ce défi qui tient à cœur les utilisateurs d’Internet, Mme Ndacayisaba a laissé entendre que le ministère en charge des télécommunications est à l’œuvre. Elle a dit avoir déjà recommandé aux opérateurs des télécoms et des fournisseurs d’internet de penser à l’extension de leurs services dans les milieux mal ou non desservis. Elle a, à cet effet, évoqué le cas de la société Viettel Burundi qui est en train de planifier l’extension des réseaux dans certains endroits en début de l’année en cours. «Ils nous ont déjà adressé une correspondance nous demandant de les aider à trouver des endroits pour l’implantation des antennes, notamment à Bujumbura à Uwinterekwa, à Gihosha, Nyabugete et bien d’autres milieux du pays qui connaissent une faible connexion à l’internet», a-t-elle précisé.
A la question de savoir si le Burundi dispose de la capacité technologique et des moyens nécessaires dont les fonds, les ressources humaines et les équipements adéquats pour répondre aux engagements pris lors de la signature de ce protocole, Mme Ndacayisaba a été claire. «Le Burundi dispose des moyens nécessaires pour honorer les engagements pris lors de la signature de ce protocole grâce, notamment, à plusieurs dispositifs financiers et stratégiques», a-t-elle noté.
Des initiatives stratégiques dans le secteur numérique en cours de réalisation
Le projet Pafen (Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique) en cours d’exécution au Burundi permettra de répondre aux exigences, que ce soit dans le cadre légal, l’acquisition d’équipements adéquats ainsi que les ressources humaines, car il est prévu dans le cadre du Pafen du renforcement des capacités de la formation des parties prenantes du secteur numérique afin qu’elles puissent s’adapter aux évolutions technologiques constantes, a poursuivi Mme Ndacayisaba.
Malgré les défis qui persistent dans le secteur des TIC où le taux de pénétration à internet mobile reste à 22%, le Burundi va quand même de l’avant. «La capacité technologique du Burundi, comparée à celle de ses partenaires, est en pleine évolution, avec des efforts notables pour rattraper le retard en matière d’infrastructures numériques, de connectivité, d’adoption des technologies innovantes et d’interopérabilité des systèmes numériques», a-t-elle mentionné, en signalant certaines initiatives stratégiques en cours de réalisation en vue de l’amélioration de l’accessibilité et l’abordabilité de l’internet haut débit dans le pays.
Claude Hakizimana