L’Association pour la promotion de la fille burundaise (APFB) a organisé, le vendredi 10 décembre 2021, un atelier de réflexion sur la problématique des abandons scolaires des jeunes filles au Burundi.
Dans une interview au quotidien Le Renouveau du Burundi, Leslie Akimana, représentante légale adjointe de l’APFB fait savoir que les chiffres des abandons scolaires montent toujours malgré la sensibilisation. On interpelle les parents pour qu’ils aident les jeunes filles burundaises à s’instruire, à se développer. Durant l’année scolaire de 2020-2021, le nombre d’abandons scolaires s’élève à 216 599 au niveau national.
Les causes sont variées
Mme Akimana indique que les causes de ces abandons scolaires sont variées. Mais les causes majeures sont liées à l’absence d’autonomie financière. Le fait que la jeune fille burundaise n’est pas autonome financièrement l’expose à la tendance d’être trompée par les prédateurs du sexe qui lui proposent un peu d’argent juste pour s’acheter ce dont elles a besoin dans l’urgence.
Mme Akimana fait également savoir que l’autre cause d’abandons scolaires est liée au manque d’information. Elle n’a pas assez de connaissances sur sa propre personne pour savoir comment s’y prendre devant telle ou telle autre situation.
Pour essayer de réduire cette situation d’abandons scolaires, Mme Akimana demande aux jeunes filles d’entreprendre des activités génératrices de revenus. Les parents sont aussi interpellés à parler à leurs filles, à leur faire comprendre qu’elles ne devraient pas tomber dans le piège des prédateurs du sexe et les aider à suivre des formations que donnent les organisations engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles burundaises.
Mme Akimana remercie le gouvernement qui a encouragé la jeune fille à aller à l’école en instaurant la gratuité scolaire à l’école fondamentale. Il est également appelé à l’administration de toujours rappeler à la jeune fille que la fille instruite développe sa famille et sa communauté.
Lucie Ngoyagoye