Dans le cadre de seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, la Swaa -Burundi à travers son projet Gir’iteka en collaboration avec le cabinet du maire de la ville de Bujumbura a organisé, le jeudi 9 décembre 2021, un atelier de suivi post formation des leaders communautaires, religieux et administratifs. Le but est d’évaluer les actions menées par ces leaders dans la communauté en matière de lutte contre les violences basées sur le genre.
Dans son discours de circonstance, Suzanne Nsabimana, directrice exécutive de la Swaa Burundi, a rappelé que celle-ci œuvre dans la lutte contre le Sida depuis 30 ans. Elle aide et soutient également les personnes vivant avec le VIH/Sida dans le pays. « Dans le but de mettre fin au VIH/Sida, la Swaa-Burundi s’est engagée à appuyer le gouvernement du Burundi dans la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre », a dit Mme Nsabimana. Car, a-t-elle ajouté, les études ont montré que ces violences constituent un défi dans la lutte contre le VIH/Sida. Elle a fait remarquer qu’à travers le projet Gir’iteka, la Swaa-Burundi en collaboration avec Engender Health sur le financement de l’USAID, s’est engagée à appuyer les efforts du gouvernement du Burundi dans la lutte contre les violences basées sur le genre et à soutenir les victimes de ces violences. Elle a terminé en réaffirmant l’engagement de la Swaa-Burundi à mettre fin aux violences basées sur le genre dans notre pays et à rétablir les victimes dans leurs droits.
Christophe Kinshasa, conseiller du maire de la ville de Bujumbura chargé du social, a, dans son discours d’ouverture, rappelé que les administratifs à la base ont un rôle remarquable à jouer dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Il a invité tout un chacun à fournir des efforts afin de contribuer à la lutte contre ces violences dans son entourage.
Les violences basées sur le genre, une réalité au Burundi
Dans sa présentation, Gabriel Icimpaye du ministère en charge du genre, a indiqué que les violences basées sur le genre est une réalité en mairie de Bujumbura voire dans tout le pays. Il a fait remarquer que les hommes subissent également ces violences. Mais, a-t-il ajouté, selon les chiffres, le nombre des femmes qui subissent ces violences est de loin supérieur à celui des hommes.
Le médecin directeur de la province sanitaire de Bujumbura, Mme Cléophile Akindavyi a, quant à elle, précisé que les victimes de ces violences doivent se rendre dans les structures sanitaires avant 72 h. Cela pour les prévenir contre les grossesses non désirées, le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles. Mme Akindavyi a ajouté que les victimes de ces violences bénéficient également de la prise en charge psychologique. Les médecins procèdent aussi à l’expertise médicale.
Patricie Barahinduka, conseiller technique du projet Giriteka de la Swaa-Burundi, se réjouit du fait que la formation que ces leaders communautaires, religieux et administratifs avaient reçue a été bénéfique. Car, dans la communauté, ils mènent des actions sur la lutte contre les violences basées sur le genre et accompagnent les victimes de ces violences aux centres de santé ou aux hôpitaux pour avoir le paquet complet.
Emelyne Iradukunda