Les sénateurs se sont réunis en séance plénière, le lundi 18 avril 2023, dans la province de Gitega, pour les questions orales adressées au ministre de l’Hydraulique, de l’énergie et des mines Ibrahim Uwizeye. Le manque d’eau potable, les retards dans l’électrification des communes en arrière, la distribution des compteurs d’eau et d’électricité, etc. Telles sont des questions posées par les sénateurs.
Au cours de cette séance qui était dirigée par la Première vice-présidente du Sénat, Denise Ndadaye, les sénateurs ont insisté sur l’augmentation de la production du courant électrique, condition sine qua none pour le développement durable du pays.
Les sénateurs ont posé plusieurs questions. Parmi celles-ci, la question des compteurs à la Regideso qui font toujours défaut alors que la direction générale de cet établissement avait annoncé leur disponibilité. Ibrahim Uwizeye, ministre ayant dans ses attributions l’énergie a laissé entendre qu’il y avait un marché de 30 mille compteurs, attribué d’une façon à rendre cher ces compteurs, qui a été suspendu. Le gouvernement du Burundi a autorisé la Regideso à entrer directement en contact avec les usines de fabrication de ces derniers pour éviter des commissions à travers les intermédiaires. D’où la lenteur dans la distribution de ces compteurs car, il y a d’autres paramètres notamment, l’acquisition d’un nouveau logiciel de gestion de la Regideso, ce qui fait que la migration vers cet outil n’a pas permis la rapidité dans la distribution.
Les sénateurs ont voulu savoir pourquoi les poteaux électriques en bois continuent d’être utilisés alors que ces derniers causent souvent des pannes accidentelles en plus des dommages à l’environnement. Pourquoi ne pas utiliser les poteaux en béton armé comme le font d’autres pays de la région. Le ministre Uwizeye a répondu que l’utilisation des poteaux en béton armé est une priorité du gouvernement du Burundi mais, a-t-il ajouté, pour le moment, des marchés sont déjà attribués, il va falloir utiliser les poteaux en métal.
Les communes non encore électrifiées le seront dans moins de 2 ans
A la question de savoir à quand l’électrification des 21 communes non encore électrifiées alors qu’il avait été annoncé qu’elles allaient l’être avec l’année 2021 le ministre Uwizeye a expliqué que le retard a été indépendant de la volonté du gouvernement car, le partenaire financier du projet devait émettre une note de non objection à l’attribution des marchés ne l’a pas fait à temps. Et d’assurer que maintenant ladite note a été donnée d’où le 26 avril 2023, il y aura signature des contrats avec 3 sociétés chargées d’exécuter le marché et ces dernières auront 18 mois sans avenant pour remettre le résultat afin d’éclairer ces communes restantes.
Quel gain de l’exploitation minière?
A la question de savoir pourquoi ne pas exploiter au maximum les richesses minières que dispose le Burundi afin de profiter pleinement toutes les potentialités y relatives, Ibrahim Uwizeye a fait savoir que, dans le passé, il s’est remarqué que des contrats et conventions d’exploitation minière étaient truqués à tel point que le pays ne gagnait que 10% du bénéfice net soustrait des dépenses. Chose inacceptable pour le gouvernement, d’où il était impérieux de suspendre ces contrats qui faisaient perdre énormément au pays. C’est une des raisons qui ont milité pour la révision encours du Code minier.
A la question de savoir si le Burundi ne dispose pas des matières premières pour produire le fer à béton, M. Uwizeye a répondu que le pays regorge de beaucoup de ces matières. Et d’ajouter qu’au niveau du ministère, un Accord a déjà été donné à une société de droit burundais qui a une expérience en la matière pour installer une usine de production du fer à béton dans la commune et province de Makamba sur la colline Nyange et que bientôt, avec l’année 2024, le fer à béton produit au Burundi sera sur le marché.
Quant à l’eau potable qui se fait rare dans plusieurs localités du Burundi alors que l’intention du chef de l’Etat est que, d’ici 2027, toutes les collines soient desservies en eau potable, le ministre Uwizeye n’y va pas par quatre chemins. Le budget nécessaire est estimé à 300 milliards de francs burundais. Ce budget est imposant, a-t-il précisé, mais petit à petit, avec les partenaires du secteur, le gouvernement y arrivera et l’a déjà commencé avec l’augmentation du budget alloué au secteur annuellement à partir du budget prochain.
Amédée Habimana