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Les invités de marque ont suivi différents exposés (Photo Eric Sabumukama)
Le mardi 11 février 2025 dans la capitale politique Gitega, le Sénat du Burundi, en collaboration avec l’association ICM (International Christian Ministries) a organisé, à l’intention de toutes les parties prenantes aux élections, un atelier d’échange sur le contentieux électoral et la consolidation de la paix et la sécurité.
Le président du Sénat Emmanuel Sinzohagera a indiqué que l’objectif de cet atelier était de permettre aux parties prenantes aux prochaines élections d’échanger sur les actions à mener pour prévenir les conflits qui pourraient naître avant, pendant ou après les élections, ce qui cause la perturbation de la paix et la sécurité. Selon toujours M. Sinzohagera, cette initiative de rassembler les parties prenantes aux élections pour voir comment prévenir les conflits pendant la période électorale est venue après avoir constaté que dans les années passées, il y a eu des lamentations des uns et des autres disant que les élections sont mal organisées et d’autres qui ont refusé d’y répondre pour des raisons non fondées.
Après le discours d’ouverture, les participants à cet atelier ont suivi trois exposés à savoir: «comment trancher les conflits concernant les élections. La paix, source de toute chose, Etre plus expérimenté dans l’administration et développer l’esprit de remettre en toute tranquillité le poste occupé».
Des directives ont été données
Après ces exposés, les participants ont formé des groupes pour échanger à propos des thématiques susévoquées. Ces échanges ont abouti aux directives orientées vers les catégories de participants. Il a été demandé aux représentants des partis politiques d’éviter des langages de haine ou diffamatoires mais aussi de respecter le code électoral. Aussi, de ne pas contredire la décision des Burundais par vote. Aux représentants des confessions religieuses, il leur a été demandé d’enseigner à leurs fidèles que les humains sont complémentaires. Il a été demandé d’éviter la résistance à céder le poste occupé à la fin du mandat.
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Il a été demandé à la société civile de toujours semer un climat paisible au sein des Burundais, consolider les droits humains mais aussi, sensibiliser la population à ne pas céder aux chamaillements relevant d’opinions divergentes.
Quant aux administratifs, ils doivent se préparer à céder les postes occupés sans résistance, prendre toutes mesures pour consolider la paix et la sécurité mais aussi sensibiliser la population à répondre aux élections tout en continuant à vaquer à ses activités et consolider la paix et la sécurité.
Concernant la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), elle doit traiter de la même façon les candidats aux élections sans côté penchant, communiquer à temps l’état des lieux du processus électoral et sanctionner directement tout délit lié aux élections.
Aux médias, de donner des informations sur le processus électoral sans exagérer et éviter de publier les résultats des élections avant qu’ils ne soient proclamés par des instances habilitées.
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Enfin, il a été demandé au Parlement de continuer à organiser des séances de sensibilisation des leaders sur l’amour de la patrie et la protection du trésor public, mais aussi les préparer à remettre les postes occupés en toute tranquillité.
Etaient invités à cet atelier les membres de l’administration, représentants des partis politiques et de la société civile et confessions religieuses, membres de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), journalistes, et agents de sécurité, etc.
Eric Sabumukama