Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a procédé, le mardi 6 septembre 2022, à l’inauguration de la centrale hydroélectrique de Ruzibazi se trouvant sur la colline Rutumo de la zone Minago en commune et province de Rumonge. Avant les cérémonies inaugurales proprement dites, le chef de l’État a d’abord effectué une visite guidée au barrage de retenue d’eau à la rivière Ruzibazi séparant les communes Bugarama et Rumonge ainsi qu’à cette centrale hydroélectrique. Les travaux de construction de cette dernière ont démarré en octobre 2018 et ont été achevés en juillet 2022. Elle a une capacité de 15 mégawatts.
Dans son discours inaugural, le chef de l’Etat a vivement remercié la République populaire de Chine pour son appui multiforme notamment dans les secteurs agropastoral, technique, dans le domaine des infrastructures routières et de la recherche. Il a aussi présenté ses vifs remerciements envers la société chinoise Sinohydro pour avoir terminé les travaux avant l’échéance.
Selon le président de la République, l’électricité joue un rôle très important dans le développement du pays. On ne peut prétendre au développement sans avoir de l’énergie électrique en quantité suffisante, car elle est beaucoup utilisée dans le secteur industriel de transformation et dans d’autres secteurs porteurs de croissance. Il a rappelé que l’énergie, les infrastructures routières, la fibre optique déjà installée au Burundi constituent des bases très importantes pour le développement du pays. Pour ce faire, M. Ndayishimiye a interpellé les Burundais à fournir plus d’efforts dans le travail.
Profiter de cette énergie électrique pour accroître la production
En plus, le Numéro Un burundais a invité la population de la province de Rumonge et surtout celle de cette localité à profiter de cette électricité pour accroître la production à travers différents secteurs. Il leur a également demandé de reboiser leurs terres en privilégiant les arbres qui cohabitent avec les cultures, en vue de protéger ces terres contre l’érosion et le glissement de terres du fait que la plupart d’elles sont montagneuses.
M. Ndayishimye a demandé au ministère en charge de l’énergie en général et à la Régideso en particulier de redoubler d’efforts afin de suivre de près tout ce qui est en rapport avec l’énergie au Burundi, que ce soit les barrages en cours de construction. Des efforts particuliers doivent être consentis également dans le domaine de l’eau dans le but de résoudre définitivement les problèmes liés à l’insuffisance d’eau souvent observés dans certains coins du pays.
Accompagner le Burundi sur la voie de l’autosuffisance énergétique
L’Ambassadrice de la République populaire de Chine au Burundi, Zhao Jiangping, a fait entendre qu’au cours des quatre ans qu’a durée la construction de ladite centrale hydroélectrique, la société Sinohydro a surmonté beaucoup de défis causés par la Covid-19. Mais, ils ont persévéré jusqu’à l’atteinte des objectifs fixés. « Je suis heureuse de constater qu’à partir d’aujourd’hui, cette centrale hydroélectrique très attendue est finalement mise en œuvre », s’est réjouie Mme Jiangping. Cette dernière répondra en partie aux besoins croissants de l’électricité dans le développement de la capitale économique en particulier et de tout le pays en général. Selon elle, la Chine s’attache à accompagner le Burundi sur la voie de l’autosuffisance énergétique et de développement durable.
Le coût de construction de cette centrale hydroélectrique s’élève à plus de 500 millions de Yuans
Le ministre en charge de l’énergie, Ibrahim Uwizeye, a, quant à lui, précisé que le coût des travaux de cette centrale hydroélectrique s’élève à 502 670 millions de Yuans (Monnaie chinoise). D’après lui, la capacité de cette dernière est de 15 mégawatts (MW). Cette capacité vient renforcer 32 mégawatts disponibles dans le pays. Cela donne 47 MW produits uniquement par des centrales hydroélectriques du Burundi. Et de préciser que les 47 MW s’ajoutent à l’énergie fournie par les centrales hydroélectriques partagées par le Burundi avec certains pays frontaliers ainsi que celle issue des autres sources d’énergie non hydroélectrique pour totaliser 105 MW.
En guise du remerciement et du souvenir pour le travail louable réalisé par la société Sinohydro, le chef de l’Etat a décerné les certificats et les médailles à certains responsables de cette dernière à commencer par l’Ambassadrice de Chine au Burundi.
Claude Hakizimana