
Uhuru Kenyata, ancien président du Kenya, prenant la parole
L’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de paix de Nairobi dirigé par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CEA) qui cherche à mettre fin à la guerre en RDC, a lu lundi l’acte d’émeute aux organisateurs de la réunion après qu’il est apparu que les indemnités des participants seraient moins que prévu avant qu’ils ne quittent leurs maisons dans l’est de la République démocratique du Congo.
Sans mentionner leurs noms, M. Kenyatta, visiblement en colère, a appelé les organisateurs pour avoir retardé la clôture de la réunion qu’il a prolongée jusqu’à mardi pour que les fonds soient mis à disposition comme prévu. Il a dirigé l’acte d’émeute aux organisateurs de la réunion au sujet des indemnités réduites pour les participants.
« Mon intention est que nous terminions bien la réunion et je sais que c’est ce que vous voulez également. Alors, je demande que nous reportions la réunion d’aujourd’hui à demain et je vous assure que les organisateurs de cet événement ne supposent pas que la paix est quelque chose à jouer. Soyez ici demain, sinon, je me lèverai et demanderai au monde entier de leur refuser des fonds s’ils ne peuvent pas planifier les choses efficacement », a-t-il déclaré lundi.
Il a ajouté: « Revoyons-nous à 10 heures du matin et réglons les problèmes qui ont surgi avant de clore la réunion. Peut-être qu’ils (les organisateurs) ont fait cela en pensant que mon influence a diminué, mais ils se rendront compte que ce n’est pas le cas. »
Fonds adéquats
M. Kenyatta a averti les organisateurs que le non-déblocage des fonds comme prévu aurait des conséquences.
« Laissez-les dormir où qu’ils soient, mais apportez demain les fonds qui ont été correctement alloués aux participants de ce processus. Je sais que nous avons des fonds suffisants parce que je faisais partie de ceux qui cherchaient les fonds », a-t-il déclaré.
L’événement d’une semaine à Nairobi a débuté lundi de la semaine dernière, rassemblant plus de 50 groupes armés, des victimes d’atrocités commises dans l’Est de la RDC, de la société civile, des groupes d’intérêts spéciaux et des représentants du gouvernement.
Mercredi dernier, les participants ont engagé le facilitateur dans des discussions de groupe où chacun a partagé ses doléances et ses propositions pour une RDC pacifique.
La réunion devait se terminer samedi, mais a été repoussée à lundi pour permettre des discussions adéquates sur les questions soulevées.
Le résultat des discussions éclairera la vitesse à laquelle la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) s’engagera dans la lutte contre les groupes armés qui combattent dans l’Est du Congo.
Source: The east african
Claude Hakizimana