Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a accordé le jeudi 15 décembre 2022, deux audiences respectivement au Directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique Paul Coustere, et l’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi Joroen Steeghs. Le renforcement de la coopération était au centre des échanges.
« Il a eu des messages très positifs sur les perspectives de renforcement de la présence de l’Unesco au Burundi au service de ce que nous avons qualifié de dividendes de la paix car il y a de vraies opportunités dans les cinq secteurs d’intervention de l’Unesco », a précisé Paul Coustere, Directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique.
En effet, a-t-il expliqué, il existe une coopération ancienne dans le secteur de l’éducation. Ainsi, le Premier ministre a insisté sur l’importance de cette coopération, et toutes les perspectives dans le domaine culturel avec la valorisation non seulement du patrimoine, mais aussi de tout le potentiel économique et touristique autour des industries culturelles et des sites.
Des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco
Dans le domaine de l’environnement, et suivant la volonté exprimée du chef de l’Etat burundais, il y a de très bonnes perspectives pour que le Burundi dans un horizon relativement proche, puisse avoir pour la première fois des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco notamment les parcs de la Kibira et Rusizi, d’après toujours M. Coustère.
« Il y a beaucoup de champs de coopération mais une fois de plus, Gervais Ndirakobuca a exprimé l’importance qu’il accorde à une présence renforcée de l’Unesco au service, dans son mandat de soutien au Burundi », que nous sommes tout à fait déterminés à approfondir dans le cadre général de la coopération des agences des Nations-Unies avec le Burundi, a conclu Paul Coustere.
L’environnement, la croissance démographique, l’agriculture, secteurs de coopération avec les Pays-Bas
Le Premier ministre et l’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi ont discuté de leur programme de coopération, des droits humains, de la bonne gouvernance au Burundi et des élections de 2025. « Nous avons échangé sur comment les Pays-Bas peuvent appuyer le Burundi pour ce qui est du lac Tanganyika, étant donné qu’il s’observe quelque fois la montée des eaux. Pour cela, les Pays-Bas est un pays qui, depuis des siècles, sait comment gérer l’eau. « Aussi, nous avons discuté de la politique de la population du Burundi. L’important est de réduire la croissance démographique du Burundi car il s’agit d’un grand défi pour le pays étant donné que le Burundi ne peut pas se développer comme est la vision du président de la République », a indiqué Joroen Steeghs, ambassadeur des Pays-Bas au Burundi.
Les deux hautes personnalités ont également échangé sur le domaine de l’agriculture notamment l’importance de la croissance de la production. La sécuritaire alimentaire et la nutrition occupent la moitié du programme de coopération avec le Burundi, avec un fonds de 20 millions d’euros par an. « Une visite sur terrain est prévue dans la province de Cibitoke avec le Premier ministre pour faire le constat de notre travail », d’après M. Steeghs.
Yvette Irambona