
L'entraineur Silas Nduwayezu: « Lors des séances d’entrainement, nous exerçons nos joueurs à tirer le ballon, le bloquer et bien l’orienter afin de ne pas le tirer vers l’extérieur »
Le goalball est une discipline paralympique pratiquée par des personnes malvoyantes. Elle a ses origines en France et est actuellement très bien représentée au niveau international. Ce jeu est aussi pratiqué au Burundi. Silas Nduwayezu est l’entraineur de goalball au centre Rumuri de Mushasha. Lors d’un entretien qu’il a, dernièrement, accordé à la rédaction du quotidien « Le Renouveau », il parle des techniques d’entrainement de cette discipline et les défis rencontrés.
Comme le précise l’entraineur Nduwayezu, le goalball se joue sur un terrain plat de 18 m sur 9 m dont toutes les mesures se font de son bord extérieur. Les cages de buts s’étendent à l’extérieur du terrain et s’alignent tout le long des 9 mètres de chaque extrémité du terrain et mesurent 1,3 m en hauteur et au minimum 50 cm de profondeur avant les filets. Les barres verticales et horizontales des buts doivent être rigides et circulaires et leur diamètre ne doit pas dépasser 15 cm.
Au moment du jeu, explique l’interlocuteur, chacune des équipes antagonistes est composée de trois joueurs portant des lentilles pour éviter qu’il y ait de tricherie. Ces derniers sont, en alternance attaquants puis défenseurs. « En compétition internationale, l’effectif maximal est de six joueurs », ajoute-t-il. L’objectif est de marquer un but chez l’adversaire en lançant un ballon sonore à la main au ras du sol. Le temps réglementaire est de 20 minutes dont 10 avant la pause et 10 après. Quand les joueurs d’un côté lancent le ballon, un but est enregistré au moment où il dépasse les joueurs de l’autre côté et passe par le poteau.
M. Nduwayezu explique aussi que l’entrainement des joueurs de goalball exige des techniques et une persévérance particulières compte tenu de leur handicap. « Lors des séances d’entrainement, nous exerçons nos joueurs à tirer le ballon, le bloquer et bien l’orienter afin de ne pas le tirer vers l’extérieur », dit-il. M. Nduwayezu précise qu’au Burundi, les joueurs de goalball sont nombreux et sont rencontrés dans les centres d’encadrement des personnes malvoyantes. Il cite entre autres le Lycée notre dame de la sagesse de Gitega, le centre Rumuri de Gitega, la fondation Uwiragiye, etc.
Quant au niveau de la discipline de goalball au Burundi, il précise qu’il est admirable vu les performances des joueurs burundais. « Nous avons une équipe qui se prépare aux jeux paralympiques de Paris prévus en 2024.
Eric Sabumukama