Le soutien de leurs époux, un des défis
Les femmes jouent un rôle déterminant dans l’agriculture et leur autonomisation devrait contribuer au développement économique et à la réduction de la pauvreté. Malgré leur contribution à la sécurité alimentaire globale, les femmes cultivatrices sont fréquemment sous-estimées et ne sont pas soutenues par leurs maris.
La femme burundaise apporte une contribution énorme à l’économie que ce soit dans le secteur public ou privé, les exploitations agricoles ou les travaux domestiques (non rémunérés). Malgré cela, elle est la seule qui est touchée de manière disproportionnelle par la pauvreté, la discrimination et l’exploitation. Les femmes de Musigati sont nombreuses à rêver de cette autonomisation. Parmi les obstacles à leur autonomisation figurent l’accès réduit à la propriété foncière, la confiscation des droits patrimoniaux, les droits de succession et l’enfermement des travaux domestiques. Un bon nombre de femmes se consacrent aux travaux champêtres alors que leurs maris ne s’y intéressent pas.
Satisfaire ses besoins, un souci
Dans un entretien accordé à la rédaction du quotidien Le Renouveau, Susanne Nininahazwe a fait savoir que la femme veut toujours être autonome dans le but de satisfaire ses besoins et ceux de sa famille, même en l’absence de son mari. Notre interlocutrice indique que la femme est soucieuse de son autonomisation c’est pour cela qu’elle fait tout pour augmenter la production afin de contribuer à la lutte contre la famine dans son ménage ainsi que dans le pays. Elle précise que la femme a toujours connu des difficultés pour atteindre cet objectif car elle travaille seule et son mari gère seul la production, dit-elle. «Ce sont les hommes qui décident du sort de la production alors qu’ils ne participent presque pas aux travaux champêtres. Il en est de même pour les femmes qui exercent d’autres activités comme le petit commerce, le mari est presque absent », ajoute-t-elle.
Grâce Niyonzima