
Une seule province sur dix-huit atteignait à période de 2016-2017 l'enregistrement universel des naissances, a dit M. Niteretse.
Le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a sorti le mercredi 10 août 2022, une déclaration à l’occasion de la 5ème journée africaine de l’enregistrement des faits d’état civil et de l’établissement des statistiques de l’état civil.
Dans cette déclaration Martin Niteretse, secrétaire permanent au ministère en charge de l’intérieur indique que le Burundi s’est joint aux autres nations africaines pour célébrer cette journée sous le thème « Exploiter la coordination, le leadership et la coopération des pays pour renforcer les systèmes intégrés d’enregistrement des faits d’état civil et de statistiques d’état civil, un vecteur pour compter tout le monde ». L’importance de disposer des données d’état civil actualisées et fiables ainsi que le rôle que joue les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil pour garantir que chacun soit compté afin de lui permettre un accès inclusif à la vaccination, aux soins de santé, à la protection sociale et à d’autres services publics est un secret de polichinelle.
Un projet de modernisation et d’informatisation a déjà démarré
Reconnaissant les fortes contributions à la promotion de la bonne gouvernance et à la protection des droits de l’Homme, M. Niteretse fait savoir que le plan stratégique sectoriel du ministère en charge de l’Intérieur couvrant la période 2021-2027 qui s’inspire du PND à l’horizon 2018-2027 a réservé une bonne place au développement du système d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil. Un projet de modernisation et d’informatisation des services de l’état civil a déjà démarré.
Si le gouvernement est déterminé à faire de l’état civil un instrument performant d’identification de l’individu qui lui assure l’exercice de ses droits et devoirs civils, politiques, socioculturels et économiques d’une part, et un outil de bonne gouvernance, de stabilité sociale et de prospective pour l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi évaluation des politiques et programmes de développement d’autre part, l’alignement avec abnégation de tous les acteurs du système de l’état civil à la politique du gouvernement en matière d’état civil est une condition sine qua non pour atteindre ces objectifs. Un clin d’œil est fait à l’endroit d’abord de la population qui doit déclarer les faits d’état civil et ensuite aux partenaires spécialisés qui appuient le gouvernement dans la mobilisation communautaire.
Les décès sont par contre sous-enregistrés de même que les divorces
M. Niteretse indique que d’après les rapports disponibles, si des progrès notables ont été enregistrés à l’état civil avec un taux de couverture de l’enregistrement de 90% y compris l’enregistrement des actes de mariage, les décès sont par contre sous-enregistrés de même que les divorces.
Concernant l’enregistrement des naissances, la grande majorité d’enfants de moins de 5 ans, 84% a été enregistrée à l’état civil, selon les résultats de l’enquête démographique et de santé de 2016-2017. Il faut noter que cette proportion varie selon la province passant d’un minimum de 54% dans la province de Kirundo au maximum de 94% dans la province de Gitega. C’est-à-dire qu’une seule province sur dix huit atteignait à cette période l’enregistrement universel des naissances.
Lucie Ngoyagoye