Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage (Mineagrie) en collaboration avec les partenaires au développement, a procédé, le vendredi 3 mai 2024, au lancement de la plateforme « Fertilité des sols au Burundi » en commune urbaine Muha de la mairie de Bujumbura. Etaient présents à cette plateforme : les partenaires au développement, les organisations de la société civile, les chercheurs de l’université et d’autres. L’objectif de cette plateforme est de mettre en place un cadre d’échange et de dialogue afin d’apporter leur contribution pour relever le défi auquel le Burundi fait face.
Le secrétaire permanent au ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage , Emmanuel Niyungeko a précisé que la majorité de la population burundaise sont des agriculteurs et tire ses moyens de vie dans une agriculture de subsistance. On observe une très faible productivité lié à plusieurs facteurs notamment la dégradation du sol, la non restauration de la matière organique à des terres longuement surexploitées d’une saison à l’autre, la faible accessibilité des semences de qualité indemnes de maladies et adaptées aux conditions agro écologiques du milieu, les aléas climatiques, l’accès limités aux crédits, les maladies et les ravageurs des cultures, absence d’un cadre d’échange permanent et de développement des synergies des différents acteurs agricoles surtout autour des problématiques de la fertilité des sols et la dégradation des terres caractérisant notre agriculture familiale etc.
Emmanuel Niyungeko a indiqué que cette plateforme implique les services du Mineagrie, les institutions de recherche, les coopératives de production et les partenaires au développement intervenant dans le secteur. Leur contribution permettra d’accroître la production agricole, améliorer la santé environnementale ainsi que l’économie des ménages et du pays. « Pour pouvoir améliorer la fertilité des sols burundais, il faudrait qu’il y ait une bonne coordination de toutes les activités ayant un impact sur cet aspect afin de restaurer et réhabiliter les sols utilisés. Ainsi, pour coordonner ces activités, un cadre d’échange d’information entre tous les intervenants dans ce domaine est indispensable », a-t-il renchéri.
Le représentant de la FAO, Pissang Tchangai Dadémanao a précisé que ce forum d’échange et de développement des synergies par différents acteurs du secteur agricole autour des pratiques agro écologiques et de la gestion de la fertilité des sols permettant ainsi de fertiliser, de restaurer et de protéger durablement les sols, tout en tenant compte de la dégradation de l’environnement, du dérèglement climatique et de faible revenu de petits exploitants agricoles familiaux.
Odette Nijimbere