Les usagers de drogue est l’une des catégories de la population qui manifeste un comportement à risque face à la contamination au VIH/sida. Beaucoup de ces usagers n’ont pas d’informations sur ladite maladie. C’est pour cette raison qu’ils doivent être encadrés pour savoir comment ils peuvent lutter efficacement contre le sida.
Le président de l’Association des anciens usagers de drogue, Eric Nsengiyumva a fait savoir que beaucoup d’usagers de drogue n’ont pas assez d’informations sur comment ils doivent lutter contre le sida: « Cela se manifeste par le fait que certains usagers de drogue peuvent se prêter une même seringue pour s’injecter la drogue. Malheureusement, ils ignorent qu’en se prêtant ce genre d’instrument, ils peuvent se contaminer entre eux du VIH/sida », précise-t-il.
M. Nsengiyumva a rappelé que le taux de séroprévalence du VIH /sida dans la population générale était de 0,9% selon une étude faite par le ministère en charge de la santé en 2017. Il a déploré que malgré ces progrès significatifs faits par le Burundi pour diminuer le taux de séroprévalence du VIH/sida, celui enregistré chez des usagers de drogue reste élevé. Il a précisé qu’il est de 10,2% : « Cela montre que cette catégorie de personnes reste encore en arrière dans la lutte contre le sida. De cela, il y a lieu de déduire aussi que ladite catégorie n’a pas assez d’informations sur les modes de contamination au VIH/sida », ajoute-il.
Le dialogue parent-enfant contribue dans la lutte contre les consommations de la drogue
Pour une lutte efficace contre le sida chez les usagers de drogue, M. Nsengiyumva propose aux parents de jeunes qui consomment différents types de drogues, qu’au lieu de les rejeter à cause de leurs comportements, ils devraient plutôt se rapprocher d’eux. Ils devraient aussi les aider à se défaire de la mauvaise compagnie en cherchant du temps pour eux: « Quand un parent prend du temps pour sortir avec son enfant afin de discuter avec lui, tout en sachant qu’il prend la drogue, ce dernier commence à constater qu’il compte pour son parent. Au cours de leur discussion, le parent peut conseiller à son enfant de se défaire de la consommation de la drogue en lui montrant toutes les conséquences qu’il peut subir. Dans beaucoup de cas, quand ils constatent que leurs parents prennent du temps pour eux, ils essaient d’abandonner la drogue », renchérit-il.
Notre source n’a pas enfin manqué d’interpeller les jeunes en général et ceux qui consomment la drogue en particulier, à se défaire des comportements qui peuvent les entrainer dans la contamination du sida.
Rose Mpekerimana