La Première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye a procédé, le mardi 19 mars 2024, à l’ouverture solennelle du programme « zéro déchets » au Burundi. Dans son discours de circonstance, elle a demandé à la population de s’approprier ce programme dans tous les quatre coins du pays afin de garder une vie saine, source du développement durable.
L’idée de mettre en œuvre le programme « zéro déchets » au Burundi découle d’une « Déclaration mondiale de bonne volonté pour le « zéro déchet » signée par la Première dame Ndayishimiye à l’occasion de la Journée mondiale des villes qui a eu lieu en Turquie le 31 octobre 2023. Les travaux qui ont marqué le lancement du programme consistaient à enlever les immondices pour les acheminer aux lieux appropriés, entretenir les caniveaux et balayer les routes. Après, les parties prenantes ont également planté les fleurs le long du boulevard Melchior Ndadaye.
Une gestion rationnelle des déchets
Mme Ndayishimiye a souligné qu’une gestion rationnelle des déchets pour une génération burundaise plus résiliente et pour un Burundi propre, doit être obligatoire à travers tout le pays. Cela permettra, dit-elle, d’atteindre facilement l’émergence du pays. Elle a indiqué que les Burundais et surtout les femmes doivent considérer les déchets comme une solution et non un problème, car, a-t-elle souligné, ils peuvent être une matière première. Selon elle, tout Burundais a le devoir moral de soutenir le développement durable de son pays. Il faut alors beaucoup apprendre sur les méthodes modernes de traitement des déchets. A titre illustratif, elle a donné toute une série d’exemples des produits finis découlant de la transformation des déchets collectés.
Changement de mentalité, une base d’en finir avec l’insalubrité
Selon Emmanuel Ndorimana, assistant du ministre en charge de l’environnement, les Burundais doivent changer de mentalité, savoir les conséquences qui guettent leurs familles à cause du manque d’hygiène, de la non gestion des déchets collectés. Pour lui, le gouvernement ne cesse de prendre des mesures visant la salubrité, mais, la mentalité de certaines gens, l’habitude des autres, de jeter des déchets dans des milieux non destinés font reculer le pas franchi dans ce domaine de protection de l’environnement. Peut-être que cette catégorie de gens, a-t-il expliqué, ne sait pas que respirer de l’air impur provoque toute une gamme de maladies. Il a interpellé tout un chacun à protéger l’environnement.
Atteindre la salubrité, un long trajet mais sûr
Le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana, s’est réjoui du pas franchi dans le domaine d’hygiène et de l’assainissement. Toutefois, il a indiqué qu’il reste encore beaucoup de choses à faire. Pour parvenir à bout, a-t-il souligné, tout le monde, chacun à sa résidence, doit prendre des précautions, faire des travaux de développement communautaires. Les sociétés de collecte des déchets ménagers, la population, l’administration à la base etc, doivent travailler en synergie. Le maire Hatungimana a mis en garde ceux qui passeront outre les mesures d’hygiène qu’ils seront, dit-il, sanctionnés conformément à la loi. Il a demandé aux institutions chargées d’aménager les sites de décharge les déchets de prendre le devant afin de faciliter la tâche.
Donathe Ndayisenga