L’organisation Slow Food Burundi a tenu une rencontre à Gitega, le 5 décembre 2025, appelant les citoyens à adopter les produits locaux ancestraux et à améliorer la gestion des déchets. Le coordinateur national, Audace Cintije, a mis en lumière la valeur nutritionnelle et la résilience de ces cultures oubliées, soulignant leur rôle dans la protection de la santé et de l’environnement.

L’organisation internationale « Slow Food », active principalement à Gitega et Bujumbura, a organisé une session d’échange pour aborder la multiplication des cultures ancestrales menacées de disparition. M. Audace Cintije, a souligné l’urgence pour les citoyens, de prendre l’habitude de déposer les déchets dans les zones désignées, insistant sur la nécessité de séparer les non biodégradables aux biodégradables, pour la production du compost. Cette initiative vise à préserver l’environnement en luttant contre l’abandon des déchets non traités.
M. Cintije a cité plusieurs cultures que l’organisation s’est engagée à promouvoir pour éviter leur extinction, mettant en avant leur grande valeur pour ceux qui les consomment. Parmi les produits mentionnés figurent le sorgho, le maïs à grains durs, les tarots, l’aubergine locale, les courges. Les produits animaux ancestraux, tels que le beurre de vache.
M. Audace Cintije a demandé au gouvernement et aux entités privées, de soutenir les actions de Slow Food Burundi. Il souhaite un partenariat, pour lutter contre la mauvaise alimentation et protéger l’environnement.
M. Cintije a exhorté les citoyens à se tourner vers la consommation des cultures ancestrales, car, elles n’ont pas d’effets néfastes sur la santé humaine, contrairement à certains produits industriels importés.
Face à la croissance démographique, il a reconnu l’importance des espèces modernes, mais il a insisté sur le fait de ne pas négliger les cultures ancestrales pour garantir leur disponibilité et préserver leurs saveurs uniques.
Philbert Simbabaje, chef de la zone Nyaruhinda de la commune Karusi en province de Gitega, affirme que sur la colline Ruhata, les semences d’aubergine locale et de maïs à grains durs sont multipliées. Il a indiqué que les récoltes sont abondantes et se vendent bien au marché, souvent à un bon prix. Il a assuré une bonne santé et une longue vie. M. Simbabaje a invité les détenteurs de semences, à les préserver, précisant qu’elles sont naturellement résistantes aux maladies
Jean Marie Ndayisenga
