L’appropriation du Plan national de développement, son contenu surtout le changement de mentalités et de comportement, la démographie galopante ; l’éducation sexuelle et reproductive sont autant de points saillant qui ont marqué la conversation entre Le Renouveau du Burundi et le Gouverneur de la province de Bururi, Léonidas Bandezamaso, dans une interview nous accordée, le 8 novembre 2022.
Le Renouveau du Burundi (L.R) : Monsieur le Gouverneur, êtes-vous au courant de l’existence du Plan National de Développement du Burundi(PND) qui couvre la période de 2018-20 ? Si oui, qu’est-ce que vous êtes entrain de faire pour le traduire en actes concrets ?
Le Gouverneur de la Province Bururi, M. Léonidas Bandezamaso (L.B): Oui le Plan national de développement existe bel et bien. Dans le souci de traduire ce plan en actes concrets dans notre province, des actions sont menées à savoir : la coordination de la mise en œuvre des projets innovants de développement des services socio-économiques en réponse aux Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDCs) dans une optique territoriale et en garantissant la mise en cohérence des politiques publiques au niveau local. La mise en œuvre des stratégies et/ou Plan d’Actions Annuelles des ministères sectoriels via les services déconcentrés. La coordination et le suivi des actions des partenaires au développement de la province dans le strict alignement aux priorités locales en cohérence avec le Plan National de Développement.
La priorisation des mécanismes de participation de tous les segments de la société dans le développement local et la construction de la résilience, en reconnaissant les vulnérabilités mais surtout le rôle et les capacités des femmes, des jeunes, des enfants, des aînés et les personnes vivant avec un handicap pour rendre possible leur importante contribution;
L’impulsion de la population au sens de l’appropriation et pérennisation des actions de développement local, en veillant à la réalisation des actions autant que possible par des acteurs locaux et les populations elles-mêmes, la responsabilisation entière des bénéficiaires dans le choix, la conduite et le suivi évaluation de leurs activités et la valorisation des connaissances des bénéficiaires ;
L.R : Merci Monsieur le Gouverneur, mais dans l’entretemps le PND appelle au changement de mentalité et de comportement. Que faut-il changer à votre niveau et comment ?
L.B : Le PND appelle au changement de mentalité et de comportement. A notre niveau, il faut un vaste programme de valorisation des ressources locales au lieu de compter sur la main des bienfaiteurs. Mais comment? Par le développement des mécanismes d’attractivité territoriale, la transformation digitale « vers le zéro papier dans les services publics », la prise en compte de la dimension temporelle, le développement d’une culture de gestion efficace et efficiente des ressources publiques, le développement de la culture de redevabilité, la gestion des connaissances, la mise en convergence territoriale, etc. ;
L.R : Monsieur le Gouverneur, ne vous fatiguez pas. Le PND parle d’une fécondité accrue avec une moyenne de 3 enfants par femme, quelle est la situation ici chez vous et comment comptez-vous contribuer pour changer la donne ?
L.B : Le PND parle d’une fécondité accrue avec une moyenne de 3 enfants par femme. Chez nous, la moyenne de 3 enfants par femme reste d’actualité d’autant plus que toute réforme prend un temps relativement long pour aboutir. Toutefois, avec la synergie constatée des acteurs du domaine de la santé de la reproduction dans notre province, le constat est que la donne peut changer suite aux différentes séances de sensibilisation /mobilisation communautaire pour limiter les naissances à une moyenne souhaitée de 3 enfants par femme.
L.R : Mais il est aussi question d’une éducation sexuelle et reproductive ainsi que de l’accès à l’information sexuelle surtout chez les jeunes. Que comptez-vous faire en la matière ?
L.B : En collaboration avec nos partenaires potentiels du domaine de l’éducation sexuelle et reproductive, nous allons poursuivre les actions de formation des prestataires de soins sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes (SSRAJ), la sensibilisation des parents et enfants dans les milieux scolaires, l’aménagement et équipement des espaces conviviaux pour jeunes dans les Centres de Santé- amis des jeunes, etc.
La Rédaction