Sous l’égide du président de l’Assemblée nationale Gélase Daniel Ndabirabe, les députés se sont réunis en séance plénière le lundi 6 mai 2024, pour analyser et adopter trois projets de loi portant ratification respectivement de l’accord général de coopération, de l’accord commercial et de la coopération en matière de la main d’œuvre entre le gouvernement de la république du Burundi et le gouvernement de la République gabonaise, signés le 16 janvier2024, à Libreville.
« Dans le cadre du renforcement des liens bilatéraux d’amitié et de coopération, de développer et d’étendre leur champ de coopération, les deux pays ont signé ces accords ». Propos tenus par Albert Shingiro, ministre en charge de la coopération au développement, lors de son exposé des motifs.
Cette coopération s’inscrit dans le cadre de la diplomatie traditionnelle des Etats. Cette dernière est un cadre et instrument des négociations commerciales, où elle participe à la protection et la valorisation des intérêts publics et privés d’une nation, a-t-il ajouté.
Mise en œuvre de la nouvelle politique étrangère
S’agissant de l’accord commercial, le ministre Shingiro a précisé que l’accord en question a pour vocation de promouvoir et d’intensifier les relations commerciales au profit des deux pays et peuples frères. Il va ouvrir des perspectives toutes nouvelles aux échanges entre le Burundi et le Gabon en apportant aux exportateurs et/ou importateurs une garantie d’un environnement transparent. Pour cela, «la signature de cet accord vient concrétiser la volonté du chef de l’Etat burundais ainsi que la mise en œuvre de la nouvelle politique étrangère basée sur l’économie et le développement socio économique», d’après toujours Albert Shingiro
Concernant la coopération en matière de la main d’œuvre, M. Shingiro a indiqué que les mouvements de la migration de main-d’œuvre peuvent avoir un impact important sur le bien-être social et économique des pays d’origine, de transit et de destination. Les pays d’origine, là où c’est bien coordonné, profitent des flux d’envoi de fonds et du transfert d’investissements, de technologie et de compétences essentielles lors du retour des migrants au terme de leur protection. « Le Burundi quant à lui, conscient des avantages de la migration mais aussi, soucieux de relever les défis qui se posent, est à l’œuvre pour réguler ce mouvement de main d’œuvre à travers un cadre légal juridiquement contraignant avec les pays de destination pour l’intérêt des migrants et des employeurs »,a-t-il dit.
Face à leurs préoccupations, les députés ont eu des éclaircissements sur les questions posées de la part du ministre Shingiro. Ainsi, moyennant l’adoption des amendements de fond et de forme, 114 députés dont 102 présents et 12 procurations ont voté à l’unanimité ces trois projets de loi.
Yvette Irambona