
Le chef de l'Etat burundais appelle les policiers à exercer leur métier dans le respect de la loi
Le président de la République, Evariste Ndayishimiye a procédé le mercredi 22 juin 2022, à l’incorporation définitive de 90 candidats officiers de la 6e promotion de l’Institut supérieur de la police (ISP) de Mitakataka en commune et province de Bubanza et à l’ouverture de l’année académique 2021-2022. Les policiers sont appelés à œuvrer pour l’intérêt supérieur de la nation.
Au cours de ces cérémonies les candidats officiers de la 6e promotion se sont présentés au chef de l’Etat et se sont déclarés prêts pour être incorporés définitivement. Ces candidats officiers ont été définitivement incorporés au corps de police et vont suivre la formation à l’ISP. Les cérémonies marquant cette journée ont été marquées par un défilé des corps de police, des danses traditionnelles et du Tambour burundais.
Prenant la parole, le président de la République Evariste Ndayishimiye, a rappelé aux policiers leur rôle dans la vie du pays et celui de la population pour faciliter leur tâche. « Dans chaque pays, il y a des lois qui devraient être respectées par tout le monde. Les policiers sont chargés de la mise en exécution des lois au nom de tous les dirigeants. Ces derniers collaborent avec les policiers pour lutter contre les forfaits ou punir les malfaiteurs. Les policiers doivent exercer leur métier en respectant la loi pour l’intérêt de la population, en luttant contre les forfaits et en arrêtant les malfaiteurs pour qu’ils ne continuent pas à semer l’insécurité. Dans le maintien de la sécurité, la population doit collaborer avec les policiers », a dit le président Ndayishimiye. Il a rappelé que la Constitution de la république du Burundi appelle tout Burundais au maintien de la paix et de la sécurité.
Ne pas user de la force
Dans leur métier, les policiers doivent suivre les lois qui les régissent. D’où le président Ndayishimiye leur conseille de ne pas user de la force sauf en cas de besoin. Il les invite aussi à combattre la corruption et la fraude pour ne pas ternir l’image du pays.
Quant à la population, il lui demandé d’éviter la fainéantise qui est à l’origine de tous les maux. Selon lui, il faut qu’il y ait une collaboration entre la population, les administratifs et les forces de l’ordre pour une sécurité sans faille. Il a précisé que chaque colline doit avoir un policier parrain pour lutter efficacement contre les malfaiteurs.
Le président de la République a conclu en conseillant également aux policiers à être caractérisés par la dignité et d’être utiles à la population qu’ils sont appelés à servir. Pendant cette période où les Burundais qui étaient exilés à l’étranger sont en train de regagner leur pays natal, le président Ndayishimiye demande aux policiers de les accueillir chaleureusement, en les tranquillisants que le mal qu’a connu le pays dans le passé ne se reproduira plus. Face aux obstacles au bon déroulement des études à cet institut, le président a promis une implication effective pour y remédier.
Le travail abattu par cet institut est louable
Le ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca a, quant à lui, salué le travail abattu par cet institut dans le corps de police du Burundi. Il a souligné que ce ministère est en train de renforcer les capacités de son personnel sans oublier également la Police. Il a conseillé à ces candidats officiers d’être courageux, d’être caractérisés par un bon comportement, etc.
Le directeur de l’ISP, Philibert Nkurunziza a, dans son allocution, indiqué que cet institut a déjà formé 1 443 officiers composé de 1 365 hommes, 78 femmes et 9 aumôniers. Actuellement l’institut compte 312 étudiants y compris ceux qui viennent d’être incorporés définitivement au corps de Police. Il a ajouté que cet institut accuse un manque de locaux suffisants, de salle polyvalente, de bibliothèque virtuelle, de terrains de jeu, etc.
En guise de remerciement, le ministère de l’intérieur a offert au président de la République deux vaches du nom de Yamugisha et Yamariza.
Emelyne Iradukunda