Les grossesses non désirées en milieu scolaire constituent un obstacle à l’éducation pour les filles en province de Ruyigi. La part de tout en chacun dans la lutte contre ce phénomène est d’une grande importance. Les parents et enseignants doivent fournir plus d’efforts. La part des filles est aussi incontournable car, elles sont les plus concernées. Cela ressort d’un entretien qu’Onesphore Nsabiyumva, directeur provincial de l’enseignement en province de Ruyigi a accordé au quotidien Le Renouveau.
Selon le directeur provincial de l’enseignement en province de Ruyigi, les grossesses non désirées en milieu scolaire sont parmi les éléments qui handicapent l’éducation des filles dans cette province. Pour l’année scolaire 2020-2021,45 cas de grossesses non désirées ont été signalés. Pour l’année scolaire 2021-2022, on a enregistré 33 cas de grossesses dans diverss établissements de cette province.
Grâce aux efforts fournis, on constate une diminution des effectifs des filles qui ont abandonné l’école pour cause des grossesses pendant l’année scolaire écoulé. Les enseignants et les parents ont joué un rôle considérable dans cette lutte, indique notre interlocuteur.
«Les causes de ces grossesses sont diversifiées. Pour certaines apprenantes, ces grossesses résultent du non suivi de leurs parents. Certains parents ne prennent pas du temps suffisant pour le dialogue avec leurs enfants. Dans ce cas, les enfants en sont victimes. Les parents devraient échanger avec leurs enfants sur la santé reproductive.», indique le directeur provincial de l’enseignement en province de Ruyigi.
Pour les autres, la méconduite de certaines apprenantes entraine les grossesses non désirées en milieu scolaire. Certaines cherchent à satisfaire leurs besoins par la débauche. L’ignorance de la culture, des coutumes et mœurs burundaises entrainent aussi ces grossesses car les interdits sont presque inexistants pour la génération actuelle, ajoute-t-il.
Pour lutter efficacement contre ce phénomène pendant l’année en cours, M.Nsabiyumva, indique qu’ils vont travailler en collaboration avec l’administration locale pour sensibiliser les parents afin que ces derniers prennent part dans la lutte. Pour lui, les jeunes filles devraient fournir un effort pour respecter les conseils des parents. Il ajoute que la multiplication des clubs dans les établissements scolaires serait d’une grande importance.
Clovis Dusabe( stagiaire)