Elles parviennent à couvrir les besoins primordiaux
La rédaction de la presse quotidienne «Le Renouveau du Burundi» a visité, le lundi 24 mars 2024, les quartiers Nyabagere de la zone Gihosha et Mirango de la zone Kamenge en mairie de Bujumbura où elle s’est entretenue avec les femmes coiffeuses, un des métiers jadis jugés par les Burundais comme profession masculine. Elles disent que les besoins familiaux les ont poussées à apprendre la coiffure et à l’exercer comme profession quotidienne. Elles vivent mieux qu’auparavant.

Nadine Akimana du quartier Nyabagere a indiqué à la presse quotidienne qu’elle avait toujours aimé la coiffure dès qu’elle s’est mariée avec un coiffeur. «Avant, j’avais essayé de faire les autres activités comme le petit commerce. J’ais constaté que ce n’était pas mon talent car, je m’évaluais mainte fois à la perte. Alors, mon mari m’a appris à coiffer et aujourd’hui, la coiffure est devenue mon métier et ma profession quotidienne», a-t-elle raconté.
Elle a dit qu’elle enregistre tant de succès et de profits remarquables pour subventionner les besoins primaires du foyer. «Il y a trois mois que je travailles dans ce salon de coiffure avec mon mari. Personne ne m’a jamais reprochée de lui avoir mal coiffé, ni les papas ni les mamans ou encore les enfants. Je peux acheter moi-même ce que je veux sans demander de l’argent à mon mari», s’est-elle exprimée au micro du journal «Le Renouveau du Burundi».
Ferdinand Minani, époux de Nadine Akimana, témoigne l’intérêt que leur foyer a gagné après avoir formé sa femme en ce métier de coiffure. «Ses revenus nous aide à couvrir les besoins journaliers et moi, je m’occupe du loyer du ménage. Nous n’avons jamais manqué de versement quotidien pour notre employeur qui est en même temps le propriétaire de ce salon», présente-t-il la situation.
Oda Ingabire, coiffeuse au salon de la 6e Avenue du quartier Mirango I dans la zone Kamenge, a fait savoir qu’elle a appris ce métier au côté de ses frères. Elle a demeuré longtemps à coiffer gratuitement les personnes du ménage, ses voisins et ses camarades de classe. «Avec le chômage postscolaire, j’ai remarqué que je devais quitter la gratuité vers le service payant car je ne demandais rien aux parents. Aujourd’hui, je suis mariée, je me charge de quelques besoins du foyer et je paie aussi la fiille de ménage car ,Dieu nous a donné deux enfants», a-t-elle poursuivi.
Médard Irambona
(stagiaire)