La consommation de la drogue a un impact négatif sur l’économie du pays en général et sur celle des ménages en particulier. Il est très difficile d’atteindre le développement durable et tout un chacun est appelé à contribuer dans la lutte contre la consommation des drogues ainsi que leur commercialisation. Ce sont les propos tenus par Valentin Havyarimana, président de l’Association burundaise pour un monde de paix sans drogue (ABMPD) lors d’un entretien qu’il a accordé au journal « Le Renouveau », le mercredi 27 mars 2024.
Selon M. Havyarimana, la consommation des drogues a des conséquences néfastes sur la santé mais aussi sur l’augmentation de la production. Car, les consommateurs des drogues ne produisent pas. Il a indiqué que dans un ménage où il y a un consommateur des drogues, il reste toujours en arrière du fait qu’il y a un membre qui consomme sans produire. En plus, il vole souvent ce que les autres ont produit pour acheter des drogues. Il a précisé que si l’usager des drogues est le chef de famille, la situation devient alarmante au sein de ce ménage jusqu’à la dislocation de la famille. Pour le pays, la consommation des drogues est une perte énorme sur l’économie parce que non seulement ces consommateurs ne produisent pas, mais aussi le pays dépense beaucoup dans l’achat des médicaments surtout pour le traitement des maladies dont les soins sont gratuits comme la tuberculose et le VIH/sida, car la plupart de ces personnes en sont en effet porteuses, a précisé M. Havyarimana.
Il est important de lutter contre la commercialisation des drogues
Notre interlocuteur a souligné que pour atteindre le développement durable, tout citoyen doit donner sa contribution dans la lutte contre la consommation des drogues ainsi que leur commercialisation. Or les associations qui œuvrent dans le secteur des drogues se concentrent essentiellement sur les actions de sensibilisations contre leur consommation, mais n’ont pas l’habilité de lutte contre leur commercialisation. Or, en réalité, pour lutter contre la consommation des drogues, il est très important de commencer à lutter contre leur commercialisation. Pour lui, il existe des complices dans la vente des drogues car dans le voisinage, certains connaissent les vendeurs mais ils n’ont pas le courage de les pointer du doigt.
M. Havyarimana interpelle les administratifs de la base au sommet et les agents de sécurité de s’impliquer davantage dans la lutte contre la vente des drogues dans le but d’atteindre le développement durable. Il est difficile d’atteindre les objectifs de développement tant qu’il y a encore des citoyens qui passent le temps à consommer les drogues au lieu de s’atteler aux travaux de développement, estime M. Havyarimana.
Fidès Ndereyimana