Depuis le 19 février 2024, l’Agence nationale de gestion du stock stratégique alimentaire (Anagessa) est en train d’acheter la production du maïs, à travers tout le pays, à un prix de 1 700 FBu/kg tel que fixé par le gouvernement du Burundi. Cette campagne avance normalement en commune Gihogazi de la province de Karusi où, comme le précise le conseiller technique chargé du développement, Salvator Banyiyezako, une quantité de plus de 246 837 kg de maïs était déjà collectée jusqu’au vendredi 8 mars 2024. Concernant agriculteurs qui s’indignent du retard de payement, il les tranquilise en disant que la question est déjà soumise aux instances habilitées afin d’y trouver une solution.
En commune Gihogazi, la campagne de collecte de la production du maïs se fait sur quatre sites. Le conseiller chargé du développement Salvator Banyiyezako indique que sur tous ces sites, les agriculteurs qui amènent leur récolte de maïs sont bien accueillis. La seule condition est qu’ils amènent des graines de maïs bien séchés, bien triées et qui ne contiennent pas d’éléments endommagés. Jusqu’au 8 mars 2024, a précisé M. Banyiyezako, le premier site à collecter une grande quantité de maïs était Rusamaza avec 116 547 kg suivi du site Ramba avec 83 762kg. Suivent les sites de Kivoga et Mugogo avec respectivement 32 894 kg et 13 634 kg. Tenant compte de la quantité de graines de maïs déjà collectée dans moins d’un mois, M. Banyiyezako indique qu’au bout de la campagne, la commune Gihogazi prévoit collecter entre 800 et 1 000 tonnes de maïs.
Même s’ils sont satisfaits du prix de 1 700 FBu/kg de graine de maïs, les agriculteurs de la commune Gihogazi se lamentent qu’en plus de transporter leur production vers les sites de vente, chacun est obligé de mettre la quantité qu’il vend dans les sacs pics avant de les ranger dans le hangar de stockage. A cette question , le conseiller chargé du développement répond que cela est dû à la grande quantité de maïs que reçoivent les sites par jour. Cela fait que, explique-t-il , les ouvriers qui sont affectés à chaque site soient dépassés. «Faire recours à ceux qui viennent vendre leur récolte est dans le cadre d’accélérer le travail pour éviter qu’il y ait ceux qui passent toute la journée sur la file d’attente», ajouté M. Banyiyezako.
Les agriculteurs sont invités à ne vendre que le surplus de leur récolte
A propos des lamentations dues au retard de paiement après la vente, Salvator Banyiyezako explique que ce défi est presque général même dans les autres communes. Il précise que l’argent destiné à l’achat de la production du maïs est disponible électroniquement sur les comptes au sein de la Coopec, mais le problème est lié au manque d’argent liquide. Il tranquilise que la question est déjà soumise aux instances habilitées et qu’elle sera résolue dans les meilleurs délais.
Salvator Banyiyezako conseille aux agriculteurs de la commune Gihogazi de ne vendre que le surplus de leur récolte et ne pas être distraient du prix élevé par kilo de maïs. Il les exhorte aussi de ne pas gaspiller l’argent qu’ils reçoivent en vendant leur production, mais de l’utiliser dans des activités utiles pour leurs familles. Il leur conseille de placer la partie de l’argent non utilisée dans les banques et microfinances et pas dans les coffres dans leurs maisons.
Eric Sabumukama