Les activités de la CNIDH sur la sensibilisation des OPJ (Officiers de la police judiciaire) communaux sur la lutte contre les détentions arbitraires et illégales se sont poursuivies à leur deuxième journée le 24 novembre 2022. Après différents exposés montrant comment les OPJ doivent s’y prendre dans la conduite des premières enquêtes dans le respect des droits de l’Homme, les OPJ ont effectué des travaux en groupe et des recommandations ont été dressées.
Lors des assises, les OPJ ont été sensibilisés à toujours travailler dans le respect de la loi. Dans les exposés présentés, il a été montré que les OPJ sont les enquêteurs pré-juridictionnels qui éclairent les magistrats sur la poursuite du processus devant les instances habilitées à prendre des décisions judiciaires. Cependant, les OPJ ont été interpelés à éviter toute sorte de corruption pour être au service de la population. Dans le but du respect de la loi et du respect des droits de l’Homme, il a rappelé aux OPJ que les gens ont des droits qui ne doivent pas être bafoués pendant les enquêtes. Chaque personne a droit au silence, à un conseil juridique, etc. les OPJ ont, à cet effet, été invités à demander à la personne accusée de délit, si elle compte garder le silence ou si elle compte parler avant de poursuivre l’enquête interrogative. Il leur a été aussi recommandé de demander aux accusés de délit si elles ont besoins des conseils afin de leur en fournir. Dans la poursuite des échanges, les Officiers de la police judiciaire ont été amenés à toujours se munir des mandants de perquisitions dans le but d’exécuter leur travail dans le respect de la loi et des droits de l’Homme. Les présentateurs ont montré dans leurs exposés, différentes sortes de corruption auxquelles ils peuvent faire face et il leur a été demandé de les éviter.
L’ingérence dans le métier est une cause des détentions arbitraires et illégales
Les travaux ont ainsi été poursuivis en groupes et les OPJ ont formulé quelques recommandations jugées nécessaires dans le but de bien s’acquitter de leurs tâches. Ces derniers ont pu dresser des recommandations sur lesquelles on doit se baser dans le bon déroulement de leur travail. Ils ont fait savoir que la mise à leur disposition des moyens de transport, les formations en matière des droits de l’Homme, les moyens de communication suffisants, le matériel de travail suffisant aiderait les OPJ communaux à bien mener leurs tâches. Ils ont ajouté qu’il s’observe des cas d’ingérence d’autres autorités ou d’autres personnes dans l’acquittement de leurs tâches causant ainsi les détentions illégales et arbitraires dans les lieux carcéraux. Il leurs a été alors demandé de toujours se souvenir de ce que prévoit la loi avant de prendre n’importe quelle décision et ils se sont engagés à toujours examiner s’il n’y a pas des gens incarcérés arbitrairement et illégalement.
Laurent Mpundunziza