L’association club culturel Intahemuka a organisé dans la soirée du vendredi 30 août 2024 à Bujumbura, la première édition du festival dénommé « Igihungurabayi » dont l’objectif clé est de promouvoir la culture burundaise sur au niveau national et international. Ce festival constitue un moyen d’encadrer les élèves en vacances en leur inculquant des valeurs traditionnelles.
« Nous organisons la première édition du festival «Igihungurabayi» avec comme objectifs de promouvoir la culture burundaise au niveau national et international, promouvoir les talents des jeunes à travers les aspects de la culture notamment les danses, les chants, poésie, tambous, etc ; inculquer aux jeunes les valeurs culturelles. C’est aussi pour la professionnalisation des artistes burundais», a indiqué Steve Nininahazwe le président de l’Association club culturel « Intahemuka », en promettant que ce festival aura lieu annuellement.
Il a expliqué que le mot « Igihungurabayi » est très significatif dans la culture burundaise. Il constitue un signe qui annonce le début de la période pluvieuse. C’est un signe éloquent qui donne l’espoir aux cultivateurs comme quoi, ils peuvent avoir une bonne récolte. C’est aussi pour créer dans l’esprit de la population, un espoir de l’évolution significative de la culture burundaise», a-t-il clarifié.
Des sponsors s’avèrent nécessaires
Comme l’organisation d’un événement pareil demande beaucoup de moyens financiers, le soutien de tout un chacun est indispensable. « Organiser un événement comme celui-ci demande énormément de moyens financiers. Nous remercions toute personne qui a joué un rôle, petit soit-il, mais, nous demandons aux partenaires de sponsoriser toujours les activités organisées par notre association surtout que nous visons la promotion de la culture burundaise. Nous réitérons nos sincères remerciements au ministère en charge de la culture qui nous facilite souvent la tâche en nous accordant la permission d’organiser des événements. Pour cela, nous leur demandons aussi de ne jamais faire quelque chose à moitié. A cet effet, ils nous ont donnés la permission d’utiliser les tambours pendant ce festival, mais, à la dernière minute, on nous a imposé de payer une somme de 500 000 FBu, une chose déplorable pour nous », se plaignaient les organisateurs dudit festival.
Un club qui correspond à une nouvelle famille
Quant à Suzane Ningenza dit mère générale, membre fidèle du club « Intahemuka » depuis sa création en 2013, elle le considère comme sa nouvelle famille. « Intahemuka est pour moi, une nouvelle famille. Il m’aide à inculquer dans mes enfants, une éducation culturelle effective à travers les danses traditionnelles notamment Amayaya, Umuyebe,Amaka,Umuhanga, Simbangatore, Umutsibo, Intore, Ihuruma, sans oublier de toucher les autres aspects comme le slam, amazina, etc », indique-t-elle. Elle a confié que les événements culturels créent un climat de joie et de bonheur même pendant les moments difficiles. Pour cela, elle interpelle tous les anciens membres qui ne sont plus actifs, de regagner l’étable car dit-elle, appartenir à un club culturel, c’est avoir une grande richesse
Nininahazwe se dit satisfait du taux de participation malgré les conditions dans lesquelles l’événement a été organisé. « Nous sommes satisfaits du taux de participation. Notre objectif a été atteint. L’important pour nous était d’avoir un public qui puisse suivre nos talents », a-t-il conclu en indiquant que ce festival constituait une occasion de relever quelques défis auxquels on s’est confronté et de savoir comment corriger les erreurs lors les prochaines éditions.
Olivier Nishirimbere