Initiées par le gouvernement du Burundi, les coopératives permettrant à la population burundaise de travailler avec l’objectif d’améliorer la production agro-pastorale. Les membres des coopératives ont bénéficié de séances de formation pour apprendre, entre autres, les techniques agricoles modernes, la bonne gestion des coopératives, le renforcement de la cohabitation pacifique, etc. Le responsable du Mouvement coopératif et associatif de Bururi, Gérard Kabura informe que les coopératives et associations apportent des solutions sûres pour augmenter la production et lutter contre la malnutrition.
Selon Gérard Kabura, les coopératives ont plus contribué dans l’épanouissement de la population. C’est grâce à ces dernières que leurs membres ont contracté des crédits pour s’engager dans le domaine agropastoral, qui aide la population à améliorer sa nutrition. Il dit également que les coopératives ont beaucoup aidé à renforcer l’union et l’entraide mutuelle entre leurs membres. «La façon la plus sûre d’améliorer la production, en réduisant la pauvreté et la malnutrition, est de travailler en coopératives», a-t-il expliqué.
Le responsable du Mouvement coopératif et associatif informe que la province de Bururi compte 129 coopératives opérationnelles installées sur toutes les collines de recensement. Elles se focalisent sur l’agriculture et l’élevage dans l’optique d’augmenter la production et l’autocréation d’emploi chez les jeunes. Parmi ces coopératives, M. Kabura précise qu’il y en a qui sont en avance par rapport à d’ autres et dont le rythme d’évolution varie d’une coopérative à l’autre. Il cite, entre autres, la coopérative de Mugozi qui œuvre pour l’augmentation de la production végétale et animale ; la coopérative Sangwe de Rutovu qui s’occupe des activités agro-pastorales et du commerce ; la coopérative de Rutovu qui pratique de l’agriculture sur un terrain ayant une superficie de deux et demi hectares. On y cultive des plantes à courte durée comme les pommes de terre, le haricot, le maïs et la patate douce. Lla même coopérative exerce aussi des activités d’élevage. « Les membres de cette coopérative ont une vache qu’ils ont tirée de la production agricole au cours des deux dernières années. Cela aide la coopérative à avoir du fumier nécessaire à utiliser dans les champs au cours de la saison culturale».
La même source indique qu’à part les activités agropastorales, la coopérative de Rutovu a aussi investi dans le domaine du transport.. Ils ont déjà acheté une moto pour transporter les clients et faciliter le déplacement des gens».
Les avantages de travailler en coopératives
Au cours de notre entretien, l’encadreur des coopératives provinciales, M. Kabura, n’a pas manqué de parler des bienfaits de travailler en coopératives. « Non seulement les coopératives ont amené les gens à travailler ensemble, comme le faisaient nos ancêtres dans « Ikibiri », mais aussi le travail exécuté en groupe se réalise très rapidement». Selon lui, les personnes qui travaillent en groupe sont aussi faciles à encadrer et à suivre.
Parlant toujours des avantages des coopératives, il dit qu’elles contribuent dans le renforcement de la solidarité et de la fraternité au sein de la communauté. «Nous nous réjouissons parce que les membres des coopératives de notre localité ont déjà compris la plus value de travailler en groupe car l’Union fait la force», se réjouit notre interlocuteur. Un autre avantage signalé par M. Kabura est l’effet positif découlant de l’augmentation de la production agricole suite au transfert des mécanismes modernes agricoles permettant à la population burundaise de vivre avec zéro cas de malnutrition.
A cet effet, M. Kabura fait savoir que l’accroissement de la production est une réalité dans la province de Bururi. Cela s’observe au niveau de divers marchés de la province où la quantité de denrées alimentaires a augmenté. « Nous pouvons affirmer que les coopératives ont contribué dans la mise en exécution du souhait du président de la République qui veut que toute bouche ait à manger et toute poche de l’argent ».
A propos de la vision 2040, pays émergent et 2060, pays développé, M. Kabura dit que la population en général et les membres des coopératives, en particulier, sont bien sensibilisés pour accompagner cette dernière. « C’est une vision d’une importance capitale car la production sera augmentée et en plus, le produit intérieur brut va aussi augmenter.. Les industriels trouveront facilement plus dematières premières » dit-il. M. Kabura trouve que cette vision conduira à une augmentation des industries dans tout le pays. Ainsi, le taux de chômage va diminuer car beaucoup de gens vont avoir de l’emploi au sein de ces industries, ajoute-t-il.
L’administration continue la sensibilisation à l’endroit de la population
Même son de cloche chez l’administrateur de la commune Bururi, Félix Niyongabo. Selon lui, la mission des administratifs est de sensibiliser la population afin de s’aligner à toutes les politiques de l’Etat visant à développer le pays, à sauvegarder la sécurité sociale et à profiter de cette sécurité en exerçant des activités visant à augmenter la production. « L’administration communale encourage la population, pour renforcer le souhait du chef de l’Etat que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent. Nous leur demandons également de s’atteler aux activités agricoles pour renforcer la sécurité alimentaire ». Selon lui, si une population n’a pas faim, elle n’est pas manipulable. Les cas de vol ne se manifestent même plus. « Pour y arriver, nous l’invitons à changer de mentalité, en lui conseillant aussi qu’à côté des cultures vivrières habituelles, de cultiver des légumineuses à courte durée, comme les légumes, pour équilibrer l’alimentation». Il se réjouit en outre que la production des pommes de terre a connu une évolution remarquable comparativement aux années antérieures et que même les fonctionnaires s’activent pour appuyer la politique d’augmenter la production.
Il n’a pas manqué de signaler que dans sa localité, outre les activités visant à augmenter la production, la population s’attèlle aussi à respecter les lois régissant la protection des sources d’eau en déracinant les eucalyptus proches de ces dernières. Ils s’activent aussi en ce qui concerne la protection des aires cultivables par les techniques de traçage des courbes de niveau et la plantation des haies antiérosives.
De son côté, Léon Ntawumenya, membre de la coopérative Sangwe de Mugozi, souligne que la coopérative lui a permis de bien gérer son temps de travail. « Elle m’a permis de bien m’organiser chaque semaine pour les activités de la coopérative et celles de mon foyer. C’est-à-dire que dans une semaine il y a des jours où je m’occupe des activités de la coopérative et des jours réservés aux activités champêtres de ma famille». Notre interlocuteur a précisé qu’il consacre deux jours pour la coopérative et quatre jours pour les travaux de son foyer.
Parlant des avantages tirés de la coopérative, M. Ntawumenya dit qu’ils sont nombreux, mais que le plus important est que les techniques agricoles modernes apprises au sein de la coopérative lui ont permis d’augmenter la production car, il les a pratiquées dans ses champs. Selon lui, il a aussi appris pas mal d’autres connaissances, comme rester toujours coopératif et en bon terme avec non seulement son entourage, mais aussi avec toute la population.
Tous nos interlocuteurs invitent les gens, ceux qui ne se sont pas encore fait inscrire dans des coopératives de le faire le plus vite possible, afin de se développer ensemble avec les autres, de s’épanouir économiquement, d’apprendre d’autres connaissances visant à consolider la cohabitation pacifique avec les autres et à s’entraider mutuellement.
Jean Claude Mpawenimana
Département de la Documentation Service de Rédaction