La ministre en charge du commerce et son homologue congolais ont officiellement lancé, le mercredi 30 octobre 2024 au poste-frontière de Gatumba, le Régime commercial simplifié (Recos) entre le république du Burundi et la République démocratique du Congo (RDC). Tous les services œuvrant dans les poste-frontières ont été appelés à tout faire pour que le Recos soit couronné de succès.
«L’objectif du Régime commercial simplifié est de promouvoir le développement du commerce transfrontalier en permettant aux petites marchandises de petits commerçants de bénéficier de l’élimination des droits de douane, d’un traitement préférentiel du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) sur les marchandises qui figurent sur la liste commune», a indiqué la ministre en charge du commerce, Marie Chantal Nijimbere, lors du lancement du Recos à Gatumba.
Mme Nijimbere a précisé que le Recos est un programme lancé par le Comesa en vue d’aider les petits commerçants transfrontaliers qui font le commerce de petites quantités de marchandises pour pouvoir orienter leurs activités dans le but de simplifier les processus de dédouanement et réduire les coûts de transactions commerciales.
Ainsi, soixante-dix marchandises produites dans les deux pays figurent déjà sur la liste commune. Mais, selon l’accord commercial signé entre les deux parties, la liste commune de produits n’est pas définitive et fera l’objet de révision tous les six mois en vue de l’auto-évaluation régulière dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant, a laissé entendre Mme Nijimbere, avant d’appeler à l’augmentation de la production des produits concernés pour avoir la quantité suffisante à exporter en vue de tirer profit de ce Recos.
Le Recos vivement salué par les commerçants transfrontaliers
Le commerce transfrontalier est largement dominé par les femmes. Dans leurs témoignages, deux femmes burundaise et congolaise qui ont représenté celles qui font le commerce transfrontalier ont vivement salué le lancement du Recos, longtemps et impatiemment attendu. Ce dernier, ont-elles précisé, permettra de résoudre pas mal de défis auxquels elles faisaient face dans leur travail. En plus, le Recos permettra l’augmentation des recettes et un gain du temps. Ces femmes ont également demandé le suivi régulier de la mise en œuvre de ce Recos, la traduction des textes régissant ce régime en trois langues à savoir le Kirundi, le Français et le Swahili pour faciliter leur compréhension.
La ministre Nijimbere tout comme son homologue congolais en charge du commerce extérieur les ont tranquillisées, en leur promettant un suivi régulier, car ce Recos résulte de la volonté des plus hautes autorités des deux pays. Ces deux ministres ont ainsi appelé tous les services œuvrant aux poste-frontières à tout faire pour que la mise en œuvre de ce Régime commercial simplifié soit couronnée de succès.
Le lancement officiel du Recos s’est déroulé en présence de la délégation du Comesa, des autorités administratives des deux pays, etc. Avant le déroulement des cérémonies, une visite guidée a été effectuée dans les infrastructures érigées au poste-frontière des deux parties dans le cadre dudit projet.
Claude Hakizimana