
Selon le gouverneur de Bubanza, les coopérativ(es constituent le pilier du développement national
Les coopératives ont un rôle prépondérant dans le développement des ménages et du pays, dans la cohésion sociale, l’entraide mutuelle entre les associés, l’échange d’expérience mais aussi dans la diminution des conflits sociaux. Cela a été dit par le gouverneur de la province de Bubanza, Cléophas Nizigiyimana. En province de Bubanza, tout comme dans celle de Bujumbura, la production des coopératives est satisfaisante et cela est remarquable surtout sur le marché. La population est interpellée à se réunir dans des coopératives pour lutter contre la pauvreté.
M. Nizigiyimana indique que la province de Bubanza compte pour le moment 161 coopératives inscrites au niveau de l’Agence nationale de promotion et de régulation des sociétés coopératives au Burundi (Anacoop). C’est-à-dire 94 coopératives collinaires et 67 coopératives qui ont vu le jour grâce à l’appui des projets Prodefi et PNSADR-IM. Ces coopératives opèrent essentiellement dans le domaine de l’agri-élevage.
D’après le numéro un de la province de Bubanza, la population vit en général, de l’agriculture, de l’élevage et du commerce. Il y va de soit que leurs coopératives opèrent essentiellement dans ces trois domaines précédemment cités. « La majorité de ces coopératives commercialisent leur production sur les marchés locaux mais il y en a d’autres qui font le commerce interprovincial ». Selon lui, les coopératives intensifient leurs activités agricoles et cela permet une production satisfaisante.
Les coopératives, pilier du développement national
Le gouverneur de la province de Bubanza apprécie le fait que la population applique les orientations du gouvernement ou des autorités administratives. Il se réjouit du fait que la population de cette province a pris les devants en adhérant aux coopératives, jusqu’à un taux de 65%. « Maintenant nous sommes dans la formation d’autres 67 coopératives qui exploiteront bientôt les espaces rizicoles de la ferme de Randa ».
Parlant de l’impact de la production des coopératives sur l’économie de la province, M. Nizigiyimana indique qu’il est positif. « Les coopératives contribuent non seulement à l’augmentation de la production, aussi leurs cotisations jouent un rôle important dans les appuis financiers destinés à la construction de différentes infrastructures publiques.
Il lance ainsi un appel vibrant aux gens qui n’ont pas encore adhéré aux coopératives de s’associer aux autres surtout ceux des coopératives collinaires afin de cheminer ensemble vers le développement durable des ménages et du pays.
Le BPEAE encadre intensivement les coopératives
D’après le directeur du Bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (BPEAE) dans la province de Bubanza, Emmanuel Ndikubaganwa, les activités des coopératives se déroulent bien dans toutes les communes. La production des coopératives à chaque saison culturale est bonne grâce aux efforts de leurs membres et à l’encadrement intensif des techniciens du BPEAE. « Cet encadrement est assuré par des agronomes depuis le labour jusqu’à la récolte et la vente de leurs productions. Les membres des coopératives collinaires appliquent essentiellement les connaissances qu’ils obtiennent de nos agronomes ».
Le BPEAE en collaboration avec l’administration, a regroupé les coopératives qui vont exploiter les espaces rizicoles de la ferme de Randa, à partir de la saison culturale A de l’année 2023. « Pour choisir ces coopératives, nous avons privilégié celles qui ont réussi, à parvenir à un stade considérable.
M. Ndikubaganwa lance ainsi un appel à toute personne de la province de Bubanza de ne pas rater l’occasion d’adhérer aux coopératives afin d’atteindre une unité solide qui leur aidera à arriver au développement visée par sa province.
Le mode de gestion est appréciable
Dans la province de Bujumbura, le conseiller du gouverneur chargé du développement, Ezéchiel Mpongera, indique d’abord que la province compte environ 300 coopératives, dont 157 coopératives collinaires. Il informe aussi qu’au jour le jour les coopératives ne cessent d’être créées.
En province de Bujumbura certaines coopératives sont sur terrain pou exécuter leurs projets. La majorité des coopératives ont déjà reçu les deux tranches de crédit octroyé par le gouvernement.
« Avec la première tranche, la production n’a pas été satisfaisante, mais au fur et à mesure que l’encadrement a été régulier et attentif via l’administration et le Fonds national d’investissement communal (Fonic), le mode de gestion est aujourd’hui appréciable et la production est bonne vu les données recueillies lors des descentes que nous effectuons souvent dans différentes communes ».
Coopératives, source de changement de mentalité
A la question de savoir si les coopératives peuvent être la source de changement de mentalité de la population et de développement du pays, Ezéchiel Mpongera a répondu par l’affirmatif. « Vu le nombre de gens qui ont adhéré et qui continuent à adhérer dans des coopératives, force est de constater que la population a déjà compris que si on veut se développer rapidement, il faut travailler avec les autres». Il a ajouté aussi que les coopératives constituent une source du changement de mentalité car, au paravant, la population ne croyait pas que le gouvernement pouvait entreprendre une telle initiative d’encadrement financier des coopératives afin d’améliorer le niveau de vie de la population.
Pour ce qui est de la Coopérative Sangwe Kanyunya de la commune Mukike dans la province de Bujumbura, qui se classe toujours la première pendant toutes les saisons culturales et qui fait la fierté de toute la province, M. Mpongera souligne que sa distinction découle de la transparence dans la gestion administrative. Il salue le comportement responsable du comité administratif, en particulier, et de la compétence de tous les membres, en général. « La possession des grandes terres cultivables, le climat favorable à la culture et le courage des membres, contribuent aussi dans la réussite des projets de cette coopérative ». Il invite ainsi toutes les autres coopératives de la province et du pays à suivre l’exemple de la coopérative de Kanyunya en ce qui concerne la transparence dans la gestion des biens.
Tous nos interlocuteurs disent être confiants que si les coopératives sont régulièrement encadrées et que les engrais chimiques Fomi sont disponibles à temps, le Burundi marquerait un autre pas dans le développement. Ainsi, Ezechiel Mpongera déplore les défis que rencontrent les coopératives de la province de Bujumbura, notamment le manque de semences sélectionnées, les maladies des animaux qui causent une grande mortalité du cheptel, la disponibilité tardive des engrais chimiques (Fomi), etc, et invite les autorités administratives à s’impliquer sérieusement dans l’encadrement des coopératives et associations en vue d’avoir une grande production
Evelyne Niyonzima
Département de la documentation