Le représentant légal de l’Eglise Israël Church Burundi, Apôtre Vital Nzubahimana interpelle les Burundais à aimer et à soutenir les autorités du pays en vue l’accomplissement efficace de leurs missions. Il prodigue différents conseils en ces moments de fêtes de Noël et de Nouvel 2023, parle de certains projets de développement des organisation chrétienne et bien d’autres points. Les détails dans cette interview qu’il a accordée au journal Le Renouveau du Burundi, le samedi 24 décembre 2022.
Le Renouveau du Burundi (L.R) : C’est un grand plaisir de vous retrouver pour l’interview. Pouvez-vous décliner votre identité aux lecteurs du journal Le Renouveau du Burundi ?
Le représentant légal de l’Eglise Israel Church Burundi, Apôtre Vital Nzubahimana (V.N) :
Je m’appelle Apôtre Vital Nzubahimana, représentant légal de l’Eglise Israel Church Burundi.
L.R :En tant que serviteur de Dieu ou Berger, quels sont les conseils pouvez-vous prodiguer aux chrétiens en particulier et aux Burundais en général en ces moments de fêtes de Noël et de Nouvel An ?
V.N :Merci de votre question. D’abord, je profite de cette occasion pour souhaiter bonnes fêtes de Noël et de Nouvel An aux Burundais et à toutes les autorités du pays, à commencer par la famille présidentielle. Que l’année 2023 soit une année de paix et de bénédictions à tous les niveaux. Revenons sur la question. En ces moments de fin d’année épris par les Burundais en particulier, je remercie Dieu pour la paix et la sécurité qui règnent dans tout le pays. Je suis partisan de la paix et j’ai aussi pris le temps de prier pour que notre chère patrie atteigne ce niveau très satisfaisant.
En plus, pour les croyants, la parole de Dieu nous interpelle à être la lumière du monde et le sel de la terre. Il faut alors comprendre que chaque personne a un rôle à jouer pour ses proches et pour le pays en général. Ainsi, je souhaite que chaque Burundais puisse être la lumière de son proche, l’aider à aller de l’avant et vice-versa. Aussi, comme le sel donne la saveur à la nourriture, il faut aussi que chacun soit une source de bénédiction aux autres. La joie atteint sa plénitude quand elle est partagée. On doit également s’investir davantage en faveur de l’amélioration des conditions de vie des autres.
De surcroît, que chaque Burundais se donne la peine d’aider les autres à travers des sensibilisations sur le patriotisme. Je suis patriote. Donc, je soutiens fermément les initiatives allant dans le sens d’inciter les gens à aimer leur patrie ainsi que les travaux de développement. Et pour y arriver, des efforts à tous les niveaux doivent être consentis avec l’implication des pasteurs ou représentants des Eglises, des parents, etc.
Il faut aussi prôner l’amour du prochain et le soutien mutuel, accomplir des œuvres transformatrices inspirées par Dieu, en tant que chrétiens. Car, la foi sans les œuvres est morte, selon la Bible (Jacques2 :26). J’interpelle les Burundais à aimer et soutenir les autorités du pays. Quand un arbre se rajeunit, se ramifie et porte beaucoup de fruits, cela ne dépend pas uniquement de ses branches mais plutôt de ses racines qui puisent plus loin dans le sol. Nous, les Burundais, sommes donc des racines dont nos dirigeants ont besoin pour pouvoir accomplir efficacement leurs missions.
L.R :Quels sont les projets de développement en cours de réalisation de votre organisation chrétienne ?
V.N :Merci de la question. Vous savez ? L’église est une famille. Et pour la survie de cette dernière, on doit mener des actions visant son développement. Une autre chose importante à savoir est que depuis la création du premier homme, Adam, Dieu lui a recommandé de cultiver et entretenir le champ d’Eden. Pour notre organisation chrétienne, nous sommes conscient que nous devons travailler afin de l’améliorer et contribuer au développement du pays. Nous avons un projet très vaste de construire une catédrale internationale, un hôpital et une école d’excellence qui permettra d’accroître les connaissances, base du développement. Le projet est à la phase préparatoire, notamment la recherche des moyens nécessiaires et le terrain qui pourra contenir toutes ces infrastructures.
L.R :A vous entendre, vous envisagez de faire des grands projets à long terme. Qu’est-ce que vous êtes en train de faire, au concret, pour le développement des chrétiens de votre Eglise ?
V.N :Merci encore une fois de votre question. Ce que nous faisons, nous avons instauré une caisse de solidarité sociale. L’objectif de cette dernière est d’apporter une intervention aux personnes qui ont besoin d’un secours urgent et de venir en aide aux plus nécessiteuses. Car l’Eglise est une famille et doit rester aux côtés de ses membres dans toute circonstance.
L.R : Des conflits au sein des Eglises ont, à un certain moment, fait la Une des actualités. D’où viennent ces conflits et comment les terminer au profit de la paix et de la sécurité dans le pays ?
V.N : Les conflits au sein des Eglises sont dûs à beaucoup de choses. D’abord, selon moi, la première source de conflits est le Satan, ennemi farouche des chrétiens. Mais, celui-ci profite de l’inattention de certains chrétiens et, en certain moment, réussit à les manipuler pour devenir ses serviteurs en créant le désordre. En plus, il y a également la convoitise des postes de représentation des Eglises, la confusion de leadership des Eglises et celui des autres organisations du pays, etc. Les gens devraient savoir que les dons de Dieu sont multiples. Ce que Dieu ne t’a pas donné l’a prévu pour ton proche ; ce qu’il ne t’a pas fait l’a fait pour un autre. Donc, il faut se réjouir de ce que l’on est.
Pour venir à bout de ce genre de conflits au sein des Eglises, la multiplication des séances de sensibilisation s’avère cruciale en vue de développer l’esprit de discernement et de leur permettre de savoir leurs droits spirituels et nationaux. Une fois que l’Eglise est tranquille, leur unité dans la prière contribuera beaucoup au renforcement de paix et la sécurité du pays. Les gens n’auront pas le temps de prêter l’oreille aux informations inappropriées ou divisionnaires.
L.R :Apôtre Nzubahimana, comment appréciez-vous les relations entre les confessions religieuses et les pouvoirs publics ?
V.N : Selon moi, je peux affirmer que les relations entre les confessions religieuses et les pouvoirs publics se portent bien. La première preuve en est la Constitution du Burundi qui consacre la première place à Dieu. Si les autorités du pays ont jugé bon de mettre Dieu en avant, cela témoigne de l’importance et de l’appréciation accordées aux œuvres diversifiées accomplies par ces confessions religieuses.
En plus de cela, ces mêmes autorités du pays sont membres ou participent aux activités organisées par ces confessions. C’est vrai que telle ou telle autre mesure puisse être prise à l’endroit de ces organisations, mais le plus important est d’engager le dialogue en vue de cheminer vers un consensus pour l’intérêt commun.
L.R :Quel est votre mot de conclusion ?
V.N : Merci ! La mission principale de l’Eglise est l’évangélisation, la sensibilisation à la paix pour tous, la création et le renforcement de l’unité pour travailler ensemble ainsi que l’incitation à la participation aux travaux de développement en vue de traduire en actes l’objectif du chef de l’Etat Burundais, Evariste Ndayishimiye, selon lequel chaque bouche doit avoir à manger et chaque poche de l’argent.
L.R :Merci beaucoup de l’interview accordée !
V.N : C’est moi qui vous remercie !
Claude Hakizimana