
Les participants ont été interpelés à s'approprier du code de conduite pour lutter contre le harcèlement sexuel
L’Association des femmes journalistes (AFJO) a organisé le vendredi 16 décembre 2022, un café d’information sur l’état des lieux du harcèlement sexuel dans les médias. Un sondage réalisé sur une centaine de journalistes révèle que ce phénomène touche les hommes et les femmes. 57,2% des enquêtés ont reçu des avances sexuelles dans le monde des médias.
Dans son discours d’ouverture, l’assistant du ministre de la Communication, des technologies de l’information et des médias, Thierry Kitamoya a fait savoir que le sondage sur le harcèlement sexuel dans les médias révèle des chiffres accablants dans une société où ce phénomène est tabou. Ce dernier explique que la réalité va sans doute au-delà de ce qui a été déclaré sur le questionnaire de sondage utilisé. Il a indiqué que ce sondage révèle que l’absence d’un système efficace de remontée d’informations en cas de harcèlement, les victimes n’ont pas de structures de recours, elles ruminent en silence les mots, les gestes et les comportements maladroits de ceux qui commettent le harcèlement.
M. Kitamoya a rappelé que le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias soutient l’initiative de formuler des actions à mener pour concrétiser la charte des médias sensibles au genre. Il a signalé que parmi les problèmes identifiés dans la mise en œuvre de cette charte figure le harcèlement sexuel:« C’est pour cette raison que le ministère en charge des médias apprécie le sondage que l’AFJO a fait en vue de contribuer à la lutte contre ce phénomène».
M. Kitamoya a, pour ce faire, réaffirmé le soutien du ministère en charge des médias à l’AFJO afin de lutter ensemble contre le harcèlement sexuel dans les médias.
Le harcèlement sexuel touche les hommes et les femmes
La présidente de l’AFJO, Diane Ndonse a fait savoir que le phénomène de harcèlement sexuel dans les médias est une réalité. Elle a indiqué qu’un sondage qui vient d’être réalisé et commandité par l’AFJO sur une centaine de journalistes, révèle que ce phénomène touche les hommes et les femmes, avec une plus grande proportion de femmes. 57,5% des enquêtés confirment que les auteurs sont des hommes tandis que 17,5% des enquêtés disent que les auteurs sont des femmes. Elle a signalé qu’en organisant le café d’information sur l’état des lieux du harcèlement sexuel dans les médias, l’AFJO veut contribuer à la protection des journalistes , favoriser l’équilibre genre dans les productions médiatiques et mettre en application certaines recommandations qui sortent dudit café d’information. Elle a saisi l’opportunité pour appeler tout en chacun à s’approprier du code de conduite pour prévenir le harcèlement sexuel dans les médias.
Signalons que des certificats ont été décernés aux membres fondatrices et celles qui ont dirigé l’AFJO
Rose Mpekerimana