Le mineagrie (ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élévage) a procédé, le mercredi 27 novembre 2024, dans la province de Ngozi au lancement national de la campagne de pulvérisation, fertilisation et mise en place des plants de caféiers, exercice 2024-2025. Les caféiculteurs, sont appelés à suivre le modèle dans leurs champs respectifs
Sur la colline Cigumije, en commune et province de Ngozi, les autorités du ministère en charge de l’agriculture, le gouverneur de Ngozi ainsi que la population étaient venus nombreux pour participer au lancement national de la campagne de pulvérisation.
Dans son mot de circonstance, l’assistant du ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Léonard Butoyi a rappelé que le café présente une grande importance pour les caféiculteurs en particulier et tout le pays en général. C’est aussi la première culture industrielle qui fait entrer jusqu’à 80% des devises dans le trésor public. « Pour y arriver, le caféiculteur doit fournir beaucoup d’efforts dans l’entretien de ses champs de caféiers. C’est dans ce cadre que le ministère en charge de l’agriculture a organisé une campagne nationale de pulvérisation, fertilisation et la mise en place des plants caféiers. Elle a pour but de montrer à toute la population qu’il est temps de commencer ces travaux au niveau national», a-t-il précisé.
M. Butoyi a rappelé que la pulvérisation sert à prévenir les différentes maladies qui attaquent les plants de caféiers notamment les punaises du caféier ainsi que l’antracnose. La fertilisation permet aux plants caféiers de grandir et de donner un bon rendement de qualité tandis que la mise en place de nouveaux plants aide à la multiplication des plants caféiers et au remplacement de vieux plants.
L’assistant du ministre en charge de l’agriculture en a pour cette raison interpelé à toute la population en général et les caféiculteurs en particulier de fournir plus d’efforts dans l’entretien de leurs champs. Il a affirmé que le gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour encourager les caféiculteurs. « Le prix du café a passé de 500 à 1 380 FBu. Le caféiculteur paie 40% des fertilisants et le gouvernement les 60% qui restent », a-t-il poursuivi.
M. Butoyi a profité de cette occasion pour demander aux caféiculteurs de travailler en synergie avec les administratifs et les acteurs dans le domaine du café pour augmenter la production de cette culture.
Travailler en synérgie
Quant au gouverneur de la province de Ngozi, Désiré Minani, il a fait savoir que cette province se classe première dans la production du café. Il a ajouté que le café de première qualité se cultive dans la commune Busiga de la même province. Il a encouragé les caféiculteurs de redoubler d’efforts pour augmenter la production du café qui procure de devises dans le pays.
Différents caféiculteurs apprécient les activités qui se réalisent actuellement dans la filière café. Ils demandent cependant au gouvernement de rendre disponible les fertilisants à temps afin que les champs caféicoles donnent une production satisfaisante. Ils s’indignent que ces fertilisants peuvent arriver quand il est déjà tard, ce qui est préjudiciable au rendement escompté.
Rose Mpekerimana