Les efforts fournis par le gouvernement burundais dans la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes poussent certains d’entre eux à songer aux innovations. C’est le cas de Gérard Kaboneka, un jeune créateur l’Avocado Oil Company, une entreprise œuvrant dans la commune Bugenyuzi en province de Karusi, qui fabrique l’huile d’avocat pouvant être utilisée lors de la cuisson des aliments. Comme il nous l’a indiqué, le jeudi 5 Septembre 2024 depuis cette commune, l’objectif poursuivi est la valorisation de la culture de l’avocat au profit des cultivateurs.
Kaboneka le dit sans ambages.Certaines variétés de fruits d’avocat comme Hass sont très concurrentielles sur le marché international. Cette culture donne donc espoir pour atteindre la vision d’émergence et de développement du Burundi. C’est dans ce cadre qu’il a jugé bon de conjuguer ses efforts avec trois autres jeunes pour implanter dans la commune de Bugenyuzi, une entreprise de transformation des avocats en huile. Cette dernière est utilisée dans la cuisson des aliments et présente selon lui, des aspects favorables à la santé humaine. En effet, justifie-t-il, il s’agit de l’huile contenant plusieurs vitamines et peut servir de prévention de plusieurs maladies. Il fait savoir qu’après avoir constaté la volonté de l’actuel chef d’Etat burundais de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, lui et trois autres jeunes n’ont ménagé aucun effort pour se doter d’un capital de démarrage de vingt millions. Après avoir décroché leur formation en transformation agroalimentaire au près d’un nigérien, ce jeune entrepreneur souligne qu’ils ont pu améliorer leurs produits finis ce qui a fait que l’huile fabriquée par cette entreprise soit beaucoup sollicitée par la clientèle. C’est ainsi que dans une période ne dépassant pas deux ans, ce jeune entrepreneur affirme que cette société a déjà atteint un capital de 35 millions grâce au courage et à la détermination des actionnaires. M. Kaboneka dit qu’ils ont créé cette entreprise dans le but de valoriser la culture d’avocat car, déplore -t-il, il était au paravant difficile d’exporter les avocats car ils pouvaient s’avarier très rapidement lorsqu’ils ne sont pas transformés. Ceux qui les exportaient après la cueillette n’avaient donc pas, selon lui, le pouvoir de négocier les prix car ils avaient peur qu’ils pourraient pourrir.
Une formation régulière en faveurde la jeunesse
M. Kaboneka laisse entendre que depuis son enfance, son souhait a été d’être utile à son entourage. A cet effet, onze jeunes ont été déjà recrutés par son entreprise dans le but de leur permettre de sortir de l’aisiveté. Des formations sur la transformation agroalimentaire, la conception et l’élaboration d’un projet quelle que soit sa taille, le changement de mentalités sont également octroyées aux jeunes le souhaitant. A partir de l’année prochaine, M. Kaboneka dit que son entreprise prévoit l’implantation de ses agences dans d’autres provinces du pays en vue d’encourager les cultivateurs des avocats. Il interpelle les agriculteurs à s’activer pour planter massivement les avocatiers en vue de promouvoir leur développement et celui du pays.
Tharcisse Sibonkomezi