Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Prosper Dodiko a animé, le mercredi 15 mai 2024, un point de presse sur les mesures à mettre en application par la nouvelle équipe de l’Office pour le développement du café du Burundi (Odeca). Plusieurs recommandations ont été émises à l’endroit de la nouvelle équipe de l’Odeca pour relever la production de la filière café et satisfaire les caféiculteurs.
Le ministre en charge de l’agriculture a fait savoir qu’en date du 3 mai 2024, le président de la République a tenu une réunion à l’endroit de différentes parties prenantes du secteur café pour analyser la situation de la filière café au Burundi. A cette occasion, des défis dans le secteur du café ont été identifiés.
M. Dodiko a souligné que compte tenu de cette situation problématique de la filière café au Burundi, des recommandations ont été données à la nouvelle équipe de l’Odeca en place. Cette équipe doit appliquer immédiatement certaines mesures. En effet, il est recommandé que seuls les stations et centres de transit qui ont été approuvés par la commission de suivi de la campagne café et par l’équipe de suivi de la présidence de la République sont autorisés à collecter le café auprès des caféiculteurs. Celui qui sera attrapé en train de collecter le café mais qui ne figure pas sur la liste sera consideré comme fraudeur. Les stations de lavage et centres de transit doivent être agréés et il est interdit q’une station de dépulpage-lavage du café nouvellement construit ou en cours de construction collecte et traite le café cerise avant l’obtention du certificat de conformité des installations délivré par l’Odeca. M.Dodiko indique que l’Odeca doit informer par écrit, chaque propriétaire d’usine de déparchage et conditionnement chaque fois qu’il y a confirmation de vente par paiement effectif pour marquage sur le lot.
Le café cerise ne doit pas franchir la circonscription communale
M. Dodiko a souligné que les propriétaires des centres de transit supporteront les frais de transport de leur café aux stations de lavage. Toute écart de poids et de rendement de la cérise appotée est à la charge du dépulpeur. Toute tricherie sera considérée et sanctionnée comme fraude.
Les autorités administratives locales doivent veiller à ce que le café cerise ne franchise pas de circonscription communale lorsque le périmmètre de provenance est pourvu de stations de lavage. L’Odeca et les autres responsables des usines de déparcharge sont invités à fournir, endéans une semaine, l’état des stocks du café vert des campagnes antérieures en précisant les stocks invendus et ceux déjà vendus, avec mention de l’acheteur ainsi que la destination. La circulation du café est autorisée qu’entre 6h et 18h du soir. Le ministre Dodiko a rappelé que la lutte contre la fraude du café vers les pays voisins est l’œuvre de tout un chacun. C’est pourquoi il a lancé un appel à l’administration, aux forces d’ordre et à la population en général de rester vigilentes pour que le café ne soit pas fraudé vers les pays limitrophes particulièrement pendant la période de collecte du café cerise, de transfert du café parche vers les usines de déparchage et de conditionnement.
Des objectifs majeurs à atteindre
L’Odeca est recommandé de transmettre au cabinet du ministre une note qui précise la proposition de nouvelles mesures et actions nécessaires pour garantir l’atteinte des objectifs majeurs. Ces objectifs sont l’augmentation de la quantité du café produit par an, retrouver la première place mondiale sur la qualité du café, le circuit officile de vente direct et retrouver le meilleur prix du café.
Fidès Ndereyimana