La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a organisé, le vendredi 17 mai 2024, une réunion à l’intention des partenaires électoraux locaux. La réunion s’inscrivait dans le cadre d’analyser l’état des lieux des préparatifs des élections de 2025 ainsi que les perspectives.
Prosper Ntahorwamiye, président de la Ceni, a d’abord fait savoir aux participants que la contribution de tout un chacun est primordiale pour le bon déroulement des élections et le renforcement de la bonne gouvernance dans le pays. Il a ainsi signalé que la tenue de la réunion est pour éclairer sur les questions qui concernent le déroulement des élections au Burundi. Il a souligné avant tout que la première option de la Ceni est d’utiliser la Carte nationale d’identité ordinaire car la Carte d’identité biométrique ne sera pas peut-être disponible avant les élections de 2025.
L’image des élections s’inspirera de la nouvelle organisation territoriale du Burundi
Le président de la Ceni a en outre indiqué que les élections se baseront sur la nouvelle organisation territoriale. Il a aussi fait un rappel sur la mise en place des commissions électorales dans les entités locales notamment les provinces et les communes. Concernant toujours la Carte nationale d’identité, le président de la Ceni a exhorté les participants à sensibiliser la population à chercher à temps les Cartes nationales d’identité pour le bon déroulement des élections.
M. Ntahorwamiye a également indiqué que le processus électoral sera basé sur le taux de croissance naturelle pour faire l’enrôlement des électeurs car le recensement général de la population prévue n’aura pas été faite complètement.
Un recensement de la population est prévu pour les élections
Etant donné que les élections se font après avoir établi la liste des électeurs, M. Ntahorwamiye a informé qu’un seul recensement sera fait pour les élections prévues mais qu’un autre recensement sera organisé pour que ceux qui n’ont pas été enrôlés au premier tour puisque n’ayant pas atteint l’âge requis pour être électeurs. Ce dernier a avancé que le partage des sièges au sein du Parlement se basera sur la nouvelle organisation territoriale au Burundi. Le nombre de députés par circonscription dépendra de la population y vivant.
M. Ntahorwamiye a rappelé que, logiquement, les résultats du recensement de 2008 seront utilisés pour le processus électoral de 2025 car le nouveau recensement prévu n’aura pas terminé et la Ceni estime une population de 13 286 611 électeurs selon les calculs du taux de croissance naturelle. Donc, sur 100 sièges prévus à l’Assemblée nationale, les sièges seront occupées sur base de l’effectif de la population de chaque circonscription car un député représentera 132 866 personnes, selon les bases du quotient électoral. Il a rappelé que la constitution des sièges sera inspirée par la Constitution du Burundi.
Cependant, le président de la Ceni a indiqué que les prévisions budgétaires du processus électoral s’étendront sur deux exercices budgétaires (2024-2025 et 2025-2026) avec un budget prévisionnel de plus de 114 milliards de francs burundais.
Le président de la Ceni a aussi invité les partenaires électoraux à désigner les noms de ceux qui pourraient constituer les bureaux des commissions électorales dans les provinces endéans trois semaines à partir du vendredi 17 mai 2024. Pour être membre de la Commission électorale dans les entités locales, il faut avoir le niveau universitaire, être résident dans la commune où sera basée la commission provinciale, spécifier l’appartenance ethnique, etc. Le président de la Commission électorale nationale indépendante a signalé que deux accréditations pour être observateur du processus électoral seront octroyées par la Ceni dont l’accréditation sur le niveau national et au niveau provincial.
Laurent Mpundunziza