Dans la soirée du 9 mai 2024 à Kiriri, à la résidence de l’ambassadrice de l’Union européenne, a eu lieu la célébration de la Journée de l’Europe. Etaient présents à ces cérémonies : les chefs des missions diplomatiques et consulaires des pays membres de l’Union européenne, les membres de la délégation de la société civile, le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement, le maire de la ville de Bujumbura et les hauts cadres de l’Etat.
Elisabetta Pietrobon, ambassadrice de l’Union européenne, a précisé que la fête de l’Europe est l’histoire de la déclaration prononcée le 9 mai 1950 avec une vision claire, la paix, l’unité et la coopération entre les pays unis. C’est aussi l’histoire des conflits à effacer, de la facilitation du commerce en pays Europe, de la mobilité d’étudiants pour permettre leurs études en Europe et pays européens.
Comme à l’Europe, à l’Afrique et au Burundi, il y a les défis auxquels l’Union européenne doit faire face. Il y a trois aspects. Les deux premiers aspects font face aux changements climatiques. Les populations burundaises comme d’autres régions ont été touchées par des inondations et des glissements de terrains. Mme Elisabetta encourage la résilience face à ces catastrophes naturelles et exprime une solidarité sans cesse envers toutes les personnes, les familles et les communautées touchées par ces catastrophes. Au Burundi comme dans d’autres pays en Europe et en Allemagne, l’Union européenne a fait de la transition ouverte, une de ses priorités. Elle a conçu un partenariat pour faire de l’Union européenne, une économie moderne, compétitive tout en étant efficiente dans l’utilisation des ressources envers les plus défavorisés.
Mme Elisabetta a indiqué que l’ambition de l’Union européenne se réfère sur la coopération avec les partenaires du monde entier à travers la promotion de la croissance durable et respectueuse de l’environnement. L’Union européenne a une importante stratégie de promotion des investissements tant en Europe et dans le monde entier. Elle mobilisera 300 milliards d’euros d’investissements à travers les projets durables et de qualité, dans les infrastructures, au service de commerce et de communication avec les peuples en tenant compte des besoins des partenaires de l’Union européenne et en garantissant les avantages durables pour les communautés locales.
Le dialogue pour mettre fin aux conflits
Le troisième aspect est la paix, la stabilité et la sécurité qui sont, aujourd’hui, les conditions indispensables pour la croissance et le bien-être de la population. Face aux conflits importants dans ces pays, Mme Elisabetta a indiqué que même dans les régions des Grands lacs, aucun conflit n’est mis fin à travers une solution militaire. Elle a précisé que l’Union européenne est convaincue que le dialogue est la convention mutuelle pour mettre fin aux conflits.
Mme Elisabetta a ajouté que la relation entre l’Union européenne et les autorités burundaises est due au dialogue régulier et profond au niveau politique et sectoriel pour les deux pays.
L’Union européenne en partenariat avec le Burundi, ont des valeurs partagées avec une vision commune sur les programmes et les projets, tous alignés sur les relations ambitieuses du gouvernement du Burundi. Les secteurs vitaux sont, entre autres, : la santé, la nutrition, l’éducation, l’énergie, la gouvernance, l’environnement, la défense des droits de la personne, la promotion de l’agriculture et de l’élevage, l’égalité des genres et autres. Quatre-vingt millions d’euros sont engagés par l’Union européenne dans les projets régionaux y compris le Burundi. Près de 400 millions d’euros sont à l’heure actuelle afin de contribuer dans le Plan national de développement et de la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060.
Accepter l’autre tel qu’il est
Elle a enfin interpellé tout un chacun, à vivre la diversité et accepter l’autre tel qu’il est car le Burundi est riche grâce à sa diversité et à sa culture.
Le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement, ambassadeur Ferdinand Bashikako, a précisé que le Burundi est fier d’entretenir d’excellentes relations d’amitié et de coopération avec l’Union européenne et avec la plupart de ses Etats membres depuis de longues années. Il a ajouté que grâce au soutien européen, le Burundi a pu mener des actions appréciables de lutte contre la pauvreté par la satisfaction des besoins urgents de la population.
Il a indiqué que le souci majeur du gouvernement burundais est de gagner le pari d’éradication de la pauvreté, de mettre le pays sur des rails solides pour poursuivre la marche en avant aussi bien sur la voie de la paix, de la sécurité que sur la voie du développement socio-économique et pouvoir arriver à la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060. Le gouvernement poursuit par ailleurs avec vigueur et détermination son programme d’asseoir une meilleure gouvernance, un strict respect des droits humains et l’éradication totale de l’impunité qui sont des facteurs garants d’un état de droit, d’un développement rapide et harmonieux et enfin d’une société apaisée et dynamique.
Odette Nijimbere