Les femmes burundaises ? Parlons-en dans le présent éditorial. Parlons-en, puisqu’elles font parler d’elles à travers des activités diverses les concernant, notamment celles concernant le développement. La dernière en date est l’ouverture, le mercredi 14 février 2024, en mairie de Bujumbura, d’une agence de la Banque d’investissement et de développement pour les femmes (BIDF) dont le siège se trouve à Gitega, capitale politique du Burundi. C’est sous le haut patronage de la Première dame Angeline Ndayishimiye que cette agence baptisée « Imfura Agence » a été solennellement ouverte. Cette appellation veut dire, naturellement, que d’autres Agences suivront sur toute l’étendue du territoire burundais. Dans son mot de circonstance, la Première dame Angeline Ndayishimiye a si bien indiqué que la BIDF a été créée pour appuyer les projets de développement conçus, planifiés et réalisés par les femmes burundaises, les crédits accordés étant à taux d’intérêts favorables.
En réponse à la mission qui lui a été confiée, la BIDF a déjà inscrit, à son actif, beaucoup de réalisation à applaudir des deux mains. Ce n’est pas par hasard que la BIDF a été créée le 3 mars 2022, le mois de mars étant communément appelé le mois des femmes, en raison de la date du 8 mars qui leur est dédiée.
Nous aurons certainement l’occasion d’y revenir le 8 mars prochain, en nous joignant aux femmes, pour célébrer la Journée internationale de la femme. La Banque d’investissement et de développement pour les femmes aura seulement deux ans d’existence, deux ans qui font déjà parler d’elle de façon éminemment positive. C’est ce bon départ de la BIDF qui a certainement amené l’administrateur directeur général, Marie Salomé Ndabahariye, à implanter « Imfura Agence » en Mairie de Bujumbura, mairie de Bujumbura qui, faut-il le rappeler, n’est que le point de départ vers d’autres implantations du genre, dans les nouvelles entités administratives où les femmes pourront occuper une place de choix, dans le développement du pays, la vision nationale d’un « Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2026 », n’appelant que leur pleine participation. Tout ira pour le mieux puisqu’elles le savent bien.
Le sujet sur lequel porte le présent éditorial nous amène, naturellement, à parler de l’autonomisation économique de la femme. Dans les documents s’y rapportant, on peut aisément lire que l’investissement dans l’autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. Les femmes apportent une contribution énorme à l’économie partout où le travail les appelle. De nombreux engagements internationaux appuient l’autonomisation économique des femmes, notamment le programme d’action de Beijing, la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et une série de conventions relatives à l’organisation internationale du travail (OIT). L’Onu Femmes soutient l’autonomisation économique des femmes conformément à ces engagements, et s’appuie sur des données qui montrent que l’égalité des sexes contribue énormément au développement économique durable.
La BIDF et « Imfura Agence » s’inscrivent dans cet heureux contexte
Louis Kamwenubusa