Dirigée par la Première vice-présidente de l’Assemblée nationale du Burundi, Sabine Ntakarutimana, la séance plénière des élus du peuple s’est tenue, le vendredi 16 février 2024 au Palais des congrès de Kigobe, en vue d’analyser deux rapports à savoir le rapport annuel d’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2022-2023 et celui du premier trimestre pour l’exercice 2023-2024 présentés par le ministre des Finances du budget et de la planification économique, Audace Niyonzima.
Le budget de l’exercice 2022-2023 a été exécuté dans un contexte particulier de déclenchement du processus de migration du budget moyen au budget en mode programme (PTBA). Tous les ministères et institutions se sont alignés à ce processus en exécutant leurs budgets sur base des activités inscrites dans leurs PTBA.
Au niveau global, les recettes prévues ont été collectés à 93,5% et les dépenses prévues ont été exécutées à 95,6%
La commission permanente de l’Assemblée nationale en charge des comptes publics et des finances a apprécié l’amélioration observée au niveau du rapportage sur le niveau de réalisation des recettes et le niveau d’exécution des dépenses. Toutefois, cette dernière a recommandé une amélioration en ce qui concerne le rapportage sur programmation axé sur les résultats. Cela est dû au fait qu’il y a eu très peu d’activités rapportées par les ministères, selon le rapport. «Il est difficile d’établir une corrélation entre le budget voté et les résultats atteints, ce qui entrave l’appréciation de la performance programmatique pour différents ministères et institutions», a laissé entendre le responsable de la commission permanente qui a analysé, d’une façon approfondie, les rapports d’exécution budgétaire dudit ministère.
Pour le premier trimestre, les recettes s’évaluent à 96,2% et les dépenses à 94,2%
S’agissant du premier trimestre de l’exercice 2023-2024, le ministre en charge des finances a indiqué que le taux de réalisation des recettes prévues s’évalue à 96,2% tandis que le taux global des dépenses est estimé à 94,2%.
Selon le rapport présenté, en comparant le budget prévu et le niveau du budget engagé, il s’observe des cas de dépassement important (au-dessus de 10%) et ceux de faible consommation ( moins de 70%). Pour les dépassements, les raisons avancées sont notamment liées aux paiements des arriérés, le financement des dépenses non prévues et la hausse des prix. Concernant la sous-consommation du budget prévu, les motifs découlent de la non réalisation des activités planifiées. Il s’agit notamment du retard de la mise en œuvre de la politique salariale, de l’inexécution des activités de la réhabilitation de l’aéroport, de l’inexécution des activités en rapport avec la construction du chemin de fer Uvinza-Musongati-Giheta.
«Le budget prévu pour le premier trimestre de l’exercice budgétaire en cours a été exécuté à un niveau moyennement satisfaisant. Cependant, la programmation des activités et des ressources ainsi que le mécanisme de gestion budgétaire méritent des efforts pour l’amélioration», a signalé la commission permanente en charge des finances.
La Première vice-présidente de l’Assemblée nationale, dans son commentaire, a aussi apprécié en général les efforts ménagés par le ministère en charge des finances dans le but de se conformer au PTBA (Plan de travail et budget annuel). Ainsi, Mme Ntakarutimana a recommandé au ministre Niyonzima de faire en sorte qu’il y ait l’amélioration en travaillant sur différentes recommandations formulées par les représentants du peuple via la commission permanente en charge des finances.
Claude Hakizimana