Le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias a procédé, le lundi 28 juin 2021, au lancement du processus de consultations sur la révision de la loi régissant la presse au Burundi. Il s’agit de la loi n° 1/019 du 14 septembre 2018 portant modification de la loi n° 1/15 du 9 mai 2015. Selon la ministre Marie Chantal Nijimbere, cette loi n’est pas adaptée aux circonstances du moment. Elle sera, dans ces consultations, projetée aux participants pour qu’ils y décèlent des dispositions à changer ou à améliorer, mais aussi d’autres à intégrer au regard de l’évolution rapide du métier de journalisme.
Les participants à ces consultations de trois jours sont entre autres les représentant des médias audiovisuels, ceux de la cinématographie, ceux des médias en ligne et autres. Quant aux sujets qui seront abordés, il s’agit du statut du journalisme, de statut des radios communautaires, des conditions d’autorisation d’exploitation et de la régulation des médias en ligne. Comme l’a précisé Mme Nijimbere, la nouvelle loi devra contenir plus de clauses de modération de certains contenus de chaines Youtube qui portent atteinte à la culture burundaise.
Garantir le pluralisme d’informations
Les participants ont ainsi été appelés à être plus imaginatifs et à identifier des mesures de prohibition de diffusion de films interdits des catégories de publics comme les mineurs. Un autre sujet qu’ils ont été invités à analyser profondément est lié au pluralisme de l’information. « Le pluralisme suppose que la multiplicité toujours souhaitable des médias, favorise la pluralité des opinions et la diversité des goûts et des cultures. Or, le constat malheureux est que la pluralité des opérateurs, des titres et des canaux, réelle au Burundi, ne garantit pas de façon effective ce pluralisme d’informations», a dit la ministre Nijimbere. C’est ainsi que les conditions d’autorisation d’exploitation doivent contenir des dispositions exigeant des preuves matérielles de viabilité des médias à lancer, vérifiables lors des descentes de contrôle administratif.
Eric Sabumukama