Le centre de rééducation des mineurs se trouvant sur la colline de Rutimbura dans la commune et province de Ruyigi compte 130 enfants en conflit avec la loi. La formation sur différents métiers fait partie de l’encadrement de ces mineurs afin de faciliter leur réintégration dans la société après la libération.
Les enfants en conflit avec la loi hébergés dans le centre de rééducation des mineurs suivent des formations sur divers métiers notamment la réparation des vélos, la cuisine, l’art, etc. et pratiquent de l’agri-élevage grâce à l’appui de certaines organisations humanitaires. Selon le directeur de ce centre, Jean Bosco Hitimana, cet encadrement est fait dans le sens de préparer ces enfants pour leur avenir une fois retournés dans les familles.
Pour assurer le divertissement des enfants mineurs, ledit centre dispose d’un terrain de football et d’un poste de télévision. Ils jouent également au tambour. « En tant que responsable de ce centre, nous constatons que le comportement de ces enfants change positivement. Ils sont obéissants. Nous espérons qu’ils pourront aller de l’avant si rien ne change. », a précisé M. Hitimana. Il a même révélé qu’il y a des enfants qui sont passés dans ce centre et qui ont déjà évolué dans leur vie « Certains d’entre eux ont déjà fondé leurs foyers. Il y a ceux qui reviennent pour nous remercier », s’est-il réjoui.
Des actions de conscientisation des mineurs
Ledit centre de rééducation des mineurs est semi-ouvert au public, d’après son responsable. D’autres enfants des milieux environnants viennent s’associer à eux surtout dans les cultes de dimanche. En plus, d’autres personnes y viennent en vue d’échanger avec ces derniers. M. Hitimana a fait entendre que cela se fait dans le but de les renforcer leur intégration dans la communauté. Dans ce même sens de rester aux côtés de ces mineurs, a-t-il poursuivi, les parents leur rendent visite au moins une fois par trimestre ou communiquent avec eux par téléphone.
M. Hitimana a également apprécié la loi qui régit ce genre de centres, car, selon lui, les sanctions prévues ne sont pas très lourdes. La peine d’emprisonnement la plus élevée pour ces enfants ne dépasse pas six ans.
Pour rappel, lors de la visite de la ministre de la Justice dans ce centre le jeudi 18 août 2022, M. Hitimana a souligné que parmi les 130 enfants sous l’encadrement, 95 d’entre eux avaient déjà été jugés au moment où 35 attendaient le jugement.
Claude Hakizimana