Un artiste est un trésor à garder jalousement. Grâce au travail bien soutenu des artistes, un tourisme florissant peut voir le jour. L’art peut contribuer au développement économique du pays. Au Burundi, les défis ne manquent pas mais les artistes peuvent progresser stratégiquement. Cela ressort d’un entretien accordé au journal Le Renouveau par Florence Nzeyimana et Johny Nibizi, deux artistes du Musée vivant de Bujumbura.
Florence Nzeyimana est une femme artiste qui exerce son métier dans l’espace artisanal du Musée vivant de Bujumbura. Elle affirme que les artistes et les artisans contribuent au développement économique du pays. Elle assure qu’au Burundi les artistes peuvent s’en sortir grâce à la vente de leurs produits même s’ils ne gagnent pas beaucoup, certains d’entre eux parviennent à subvenir aux besoins de leurs familles. Avec les ventes, l’économie du pays en bénéficie grâce aux impôts. Bien plus un tourisme florissant peut voir le jour du fait que l’accès aux espaces culturels est payant.
L’invisibilité de l’espace artisanal comme l’un des défis
Parmi les défis, Mme. Nzeyimana relève l’invisibilité de l’espace artisanal. Elle indique qu’au Musée vivant de Bujumbura, l’espace artisanal est presque inconnu. Beaucoup de gens visitent uniquement la partie où se trouvent les animaux. Elle propose la mise en place d’une politique de visibilité de l’espace artisanal en faisant par exemple des exposés pour que les clients viennent voir la beauté de chez nous. Elle interpelle les Burundais à aimer les objets de chez eux car ils sont plus beaux et solides par rapport aux importés. Elle mentionne aussi qu’il y a des artistes inconnus qui n’ont pas encore eu la chance d’exploiter leurs talents. Il y a d’autres dont les parents négligent encore le génie des artistes qui ont encore l’impression que celui qui s’occupe de l’art a raté sa vie.
L’adoption de la vente en ligne, une solution pour la visibilité des œuvres d’art
Selon l’artiste Johny Nibizi, pour gagner au niveau des ventes, les artistes doivent rompre avec les anciens systèmes de s’assoir devant leurs stands en attendant les clients. Il les conseille plutôt d’aller avec le temps et vendre leurs œuvres en ligne. Il propose par exemple d’exposer leurs œuvres sur instagram et facebook. En plus de cette exposition sur les réseaux sociaux, il intéresse les clients par une livraison qu’il exerce lui-même pour faciliter ses clients.
Il demande aux jeunes talentueux de venir apprendre auprès des autres artistes professionnels et participer à l’accroissement de l’économie du pays.
Gratiella Irakoze