En ce 44e anniversaire du journal Le Renouveau du Burundi, nous avons approché Salvator Kadende, journaliste en retraite et ancien directeur du même journal, pour nous parler, dans les lignes qui suivent, de l’évolution du quotidien.
Le journal Le Renouveau du Burundi que vous avez entre vos mains en ce 13 avril 2022 a 44 ans. « Il a été lancé le 13 avril 1978, s’ajoutant ainsi à quelques publications lues à l’époque et qui se comptaient sur les bouts des doigts. Il s’agissait du journal catholique Ndongozi paraissant mensuellement, de l’hebdomadaire Ubumwe lu en deux éditions françaises et kirundi et du bulletin Flash-Info édité par l’’Agence burundaise de presse (ABP), ancêtre de l’actuel bulletin ABP-Info.L’hebdomadaire Ubumwe édité en langue française s’effaça à la faveur du nouveau-né qui marqua ses premiers pas dans un petit local qui abritait les services de l’ABP, au même endroit où a été érigé le bâtiment appelé Premium house », se souvient M. Kadende.
Les journalistes formés sur le tas et qui œuvraient au sein du journal Ubumwe édition française, continue M. Kadende, jouèrent un grand rôle dans la rédaction qui est l’étape essentielle dans la réalisation d’une publication et le secrétariat de rédaction qui se charge de la mise en pages en harmonisant les textes, les titres, les illustrations et les publicités. Son rôle est également essentiel car il s’agit de la mise en valeur du journal grâce à laquelle le lecteur apprécie les articles qui lui sont proposés.
Le journal coûtait 40 FBu au numéro
Pour notre interlocuteur, totale a été la surprise des Burundaises et Burundais qui, en ce 13 avril 1978, ont découvert et lu pour la première fois un journal quotidien, une nouveauté dans l’histoire de la presse burundaise. Ceux qui ont eu la primeur de le lire et qui sont encore de ce monde se souviennent d’une presse quotidienne imprimée en noir et blanc. Le journal rédigé par une petite équipe de journalistes, faisant parfois appel aux pigistes, était réalisé à l’aide des moyens de l’époque qui ignoraient tout des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il coûtait 40 FBu au numéro.
Le Renouveau du Burundi évolua avec le temps, ajoute M. Kadende, en tirant progressivement profit de l’apport des nouveaux journalistes formés à l’Institut des sciences et techniques de l’information (ISTI) de Kinshasa, en Europe, sans oublier les journalistes diplômés de l’ancienne Ecole de journalisme de Bujumbura. Grâce à leur apport, le journal améliora sa forme et son contenu en informant, de façon professionnelle, les lecteurs sur leur environnement local, national, régional et international.
En 44 ans d’existence, conclut notre interlocuteur, le journal a bien rempli et continuera de remplir sa mission de service public, en comptant toujours sur l’appui et le soutien de son lectorat, car il n’y a pas de journal sans public.
Son 44e anniversaire suscitera, sans nul doute, un nouvel élan au sein des services qui le composent, qui garderont toujours à l’esprit la mission qui a été assignée au journal depuis sa création. Cette mission exige engagement, solidarité dans l’action et professionnalisme sans lesquels Le Renouveau du Burundi n’aurait pas atteint son âge adulte qui es le sien aujourd’hui.
En dépit des contraintes quotidiennement vécues, Le Renouveau du Burundi sera toujours l’œuvre de femmes et d’hommes engagés, aidés par le gouvernement et la société entière.
Pascaline Biduda